Ayem, candidate à Secret Story 5.© TF1 / Endemol
On le sait, TF1 a été particulièrement vigilente sur le casting de Secret Story 5, après l'échec de Carré ViiiP quelques semaines plus tôt. Au point d'imposer des quotas sur la diversité des candidats ? C'est ce qu'avance l'hebdomadaire Voici, par la voix d'un témoin présenté comme un "ex-membre" de la production. "On avait trouvé un super candidat avec un secret très lourd. Mais TF1 a refusé car il était noir, affirme cet ancien casteur de la production à Voici. Ils étaient ok pour un candidat noir ou une beurette dans la Maison mais pas plus. Peu avant le début du jeu, TF1 nous a demandé de revoir une partie du casting. Ils nous ont dit : Il faut davantage de François, de Pierre et de blonds !" .
A TF1, on tombe des nues. La directrice de la télé-réalité Angela Lorente dément ces graves accusations : "De L'île de la tentation à Secret Story en passant par Koh-Lanta, nous nous sommes toujours efforcés de promouvoir la diversité et la pluralité des candidats, qu'elles soient religieuses, identitaire ou sexuelles. C'est d'ailleurs la force de ces programmes !". Force est de constater qu'il y a toujours eu, dans les télé-réalités de la chaîne, de nombreux candidats issus de la diversité. A titre d'exemple, Morgan, Daniel et Ayem cette saison. Senna et Ahmed en 2010.
Contacté par puremedias.com, TF1 en remet une couche : "C'est clairement diffamant. Nous sommes extrêmement vigileants sur ce point à TF1, dans tous les castings des jeux de télé-réalité. TF1 a été d'ailleurs la première chaîne à obtenir le label diversité pour son engagement en la matière". Ce label a en effet été décerné par l'AFNOR à la chaîne en décembre dernier. Pour cela, la direction et l'ensemble des collaborateurs ont dû attester de l'exemplarité du groupe en matière de prévention des discriminations, d'égalité de traitement et de promotion de la diversité sur ses antennes et dans le cadre de la gestion des ressources humaines.
Début juillet, les chaînes français ont une nouvelle fois été montrées du doigt pour une représentativité insuffisante de la diversité sur leurs antennes. Dans un rapport, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) déplore une stagnation, plus particulièrement pour la visibilité des personnes handicapées, représentées à moins de 1% sur nos écrans ! Globalement, seulement 13% des personnes présentes à l'écran sont issues de la diversité par leurs origines. Un chiffre qui ne concorde pas "avec le miroir de la société" que la télévision doit refléter estime Michel Boyon, président de l'Autorité. Même les femmes sont toujours en 2011 sous-représentées, avec seulement 36% de présence à l'antenne.
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