L'engouement pour Disney+ se poursuit. Selon un communiqué publié en début de semaine, la plateforme aux grandes oreilles comptait au 1er octobre 2022 164,2 millions d'abonnés à travers le monde, soit 12 millions de plus qu'au dernier pointage en juin. En un an, Disney+ a convaincu 46,1 millions de consommateurs supplémentaires. Mais, et c'est tout le paradoxe, la forte croissance du parc d'abonnés de la plateforme n'abstiendra pas le groupe Disney de réduire ses coûts pour atteindre son objectif de rentabilité en 2024.
Les pertes opérationnelles des plateformes du groupe californien (Disney+, ESPN+, Hulu) ont atteint leur "pire" niveau, à 1,47 milliard de dollars pour la période de juillet à septembre, soit plus du double qu'à la même époque l'an passé. "Elles vont commencer à diminuer pendant le trimestre en cours", a promis Bob Chapek, le patron de la société, lors d'une conférence téléphonique aux analystes.
"Les résultats de Disney+ reflètent la hausse des coûts de programmation et de production, l'augmentation des coûts de marketing et de technologie et l'absence de sorties Premier Access (un service permettant de visionner de nouveaux films, ndlr) au cours du trimestre", a expliqué la société, selon des propos rapportés par BFM Business. A la même période en 2021, "Black Widow" et "Jungle Cruise" étaient sortis en "Premier Access".
Disney va tenter de redresser la barre via notamment des hausses de prix. "Notre histoire montre que les hausses de tarif (l'abonnement standard va être réévalué à 10,99 dollars par mois aux Etats-Unis, ndlr) ne se sont pas traduites par des augmentations significatives des résiliations. Donc nous pensons que nous avons encore de la marge", a précisé Bob Chapek.
Et d'ajouter : "En réalignant nos coûts et en tirant profit de l'augmentation des prix et de la mise en place de l'offre Disney+ avec de la publicité à partir du 8 décembre (7,99 dollars par mois, ndlr), nous pensons que nous serons sur la voie pour arriver à une activité de streaming rentable qui créera une croissance continue et générera de la valeur pour les actionnaires à long terme", a assuré Bob Chapek. D'autres mesures d'économie comme la réduction d'effectifs ne sont pas à exclure.