Un incident à la durée sans précédent. Peu avant 18 heures hier, Facebook, Instagram, Whatsapp et Messenger ne répondaient plus sur le mobile comme sur le web. Les milliards d'utilisateurs des réseaux sociaux du groupe californien ont pu se reconnecter à leur compte seulement six heures plus tard, aux alentours de minuit heure française.
Les #facebookdown, #instagramdown et #internetshutdown ont très vite inondé Twitter, l'un des réseaux sociaux rescapés. Des milliers d'utilisateurs ont signalé la panne à Facebook, selon le site Downdetector. L'incident concernait l'ensemble des plateformes détenues par le groupe de Mark Zuckerberg.
L'origine de la panne est attribuée, selon un communiqué publié par Facebook , à un "changement de configuration défectueux" au niveau du réseau permettant à ses serveurs de communiquer entre eux. Ce problème a "aussi affecté beaucoup des outils internes et des systèmes que nous utilisons", ce qui a compliqué "les tentatives pour diagnostiquer rapidement et résoudre le problème", a ajouté le groupe. La communication interne entre les salariés du groupe a elle aussi été perturbée.
Rien ne laisse penser pour le moment que les données des utilisateurs auraient été compromises, affirme le groupe, dont la réputation a été écornée ces derniers jours par le témoignage d'une lanceuse d'alerte. Cette ancienne salariée du groupe a accusé le groupe de "[choisir] le profit plutôt que la sûreté" de ses utilisateurs, dans un entretien diffusé sur CBS.
L'action du groupe a atteint hier son plus bas niveau depuis juin. En quelques heures, Mark Zuckerberg aurait perdu 7 milliards de dollars à cause de la chute de ses actions, selon Bloomberg et 19 milliards de dollars depuis la mi-septembre.