Édito
La tapineuse loves L.A
Publié le 15 juillet 2011 à 16:25
Par Scherer
Oui, c'est le fantasme de toute journaliste tapineuse : le voyage de presse à Los Angeles, le profit sous couvert de professionnalisme.
La suite après la publicité

Oui, c'est le fantasme de toute journaliste tapineuse : le voyage de presse à Los Angeles, le profit sous couvert de professionnalisme. Me voilà donc "soumise" à un périple de 72 heures pour rencontrer Orlando Bloom. Soit 18 minutes d'interview, 10 000 kilomètres et 3 heures chez Urban Outfitters. Tapineuse un jour, tapineuse toujours. Tout juste remise de mes bières "bilbaoiennes", je profite de l'attente à l'aéroport pour m'offrir un massage des pieds qui me réconcilie avec le sexe. Oui, il faut savoir se mettre en condition. A peine installée dans l'avion que j'avale mes petits comprimés qui devraient m'assommer jusqu'à destination. Problème : j'ai le très vague souvenir d'avoir attaqué mon plateau repas. Et je ne suis pas sûre d'avoir mangé proprement.

États-Unis. Douanes. J'ai peur. Ces mecs vous regardent d'une telle façon que vous avez l'impression d'avoir caché de la coke dans votre petite culotte. Alors qu'en fait non. Un chien me renifle. Peut-être des restes du plateau repas... Mon visa touriste a l'air d'inquiéter José. Oui en même temps, il faut être vraiment très con pour passer 48 heures à Los Angeles. Une goutte de sueur perle le long de mon dos. "Why are you staying only two days" me demande-t-il comme dans un mauvais sketch de Stéphane Rousseau. Ok j'avoue je suis journaliste. Pardon monseigneur. "What is the name of your media ?". Euh... Top Magazine. "What ?" me dit monsieur le méchant douanier prêt à dégainer. "Cop Magazine ?" Non non T.O.P avec un T comme Thérèse. Un gratuit, bien qu'il s'en foute. Ha non... visiblement le côté magazine gratuit ne lui a pas plu.

Me voilà embarquée dans l'arrière boutique. Peut-être que je me suis vraiment très très mal comportée dans l'avion. L'attente est longue. Faire une interview d'Orlando Bloom est visiblement considéré comme un crime fédéral (au vue de son prochain film, je suis assez d'accord finalement). Après douze sourires et une cinquantaine de gloussements typiquement féminins, je suis enfin libérée sous remontrance. Ma valise à poids tire la gueule toute seule sur le tapis roulant. La journaliste qui m'accompagne m'a gentiment attendue. Elle me raconte qu'elle a été la voisine du chanteur de Metallica pendant deux ans à L.A. Moi dans mon quartier, j'ai déjà croisé Bernard Menez et Fabienne Thibeaut.

Je crois avoir entendu que Tom Cruise était sur la terrasse

A peine arrivée à l'hôtel, je reconnais les Français : ce sont les seuls qui font une tournante au ping pong. On me dit que que la production du film paye tout ? Je vide le mini bar et avale six Oreo d'un coup. Comme le veut le légende, les voituriers ressemblent à des mannequins sous-vêtements. Bienvenue à L.A. Je suis en face du Château Marmont. Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour la Tapineuse. Car le Château Marmont est à la Tapineuse ce que le shit est à Snoop Dogg : un puissant décontractant. Je pénètre dans l'antre. Enfin, j'essaye parce que je me retrouve d'abord dans les cuisines. Je commande une coupe de champagne, je prononce hyper bien Moët et Chandon avec l'accent anglais.

Je crois avoir entendu que Tom Cruise était sur la terrasse. Je m'en fous, je fais comme si c'était vrai. Le lendemain, petit déjeuner aux pancakes. Si j'attaque le nutella, ma voisine de droite va s'étouffer avec ses weetabix. Je bats en retraite. Je décide de m'immerger. Manucure. Avec mes ongles de pétasse, j'ai l'air d'une vraie américaine. Rodeo Drive. Je cherche des cadeaux à ramener. Du Victoria's Secret ou un sac plastique de chez Tiffany's ? Tiffany's est fermé. Razzia sur les sous-vêtements. Je me sens obligée de dire au vendeur qu'il n'y pas de culotte en France. J'oublie que si l'amour n'a pas de frontière, le 12ème degré oui. Ma carte bleue fume. Comme le bitume. Ok. Cette phrase sonne comme une pub pour Mastercard par Johnny Hallyday. Je retire. Je cherche un tatoueur. On me recommande Sarah, l'artiste qui tatoue super bien le portrait le Laura Palmer sur l'omoplate. Je vais repasser plus tard. Voire jamais.

Folie. Je décide d'aller à la plage. En bus, 2 dollars. J'ai l'impression de faire Pekin Express. Direction Santa Monica, Stéphane Rotenberg serait tellement fier de moi. Je souris à la vie. Donc aux gens, qui prennent peur. 40 minutes plus tard, la plage de Santa Monica est surpeuplée comme la Côte d'Azur. Je remonte dans mon bus. Fin du marathon. Je suis cuite comme une vieille laitue. J'ai mis un jogging pour prendre l'avion. Los Angeles m'a fondamentalement transformée. Je suis tellement jet laguée que j'ai commencé à embarquer pour le Mexique. C'est dangereux les voyages de presse.

Mots clés
Édito
Tendances
Toutes les personnalités
Dernières actualités
"Star Academy" 2024 : Découvrez les 15 élèves de la nouvelle promotion de l’émission de TF1 play_circle
TV
"Star Academy" 2024 : Découvrez les 15 élèves de la nouvelle promotion de l’émission de TF1
12 octobre 2024
"Star Academy" 2024 : Couleurs flashy, pièces inédites... Découvrez les images du château redécoré qui accueillera les élèves de cette nouvelle saison play_circle
TV
"Star Academy" 2024 : Couleurs flashy, pièces inédites... Découvrez les images du château redécoré qui accueillera les élèves de cette nouvelle saison
11 octobre 2024
Dernières news