FunGate, acte 2. Coup dur pour la radio musicale du groupe RTL qui est exclue de la mesure des audiences jusqu'à nouvel ordre. C'est ainsi qu'en a décidé Médiamétrie aujourd'hui, une sanction validée par le conseil d'administration de l'institut qui calcule chaque jour l'audience des radios musicales et généralistes.
Médiamétrie annonce une correction des études litigieuses des dernières vagues, Avril-Juin 2016, Janvier-Mars 2016 et Médialocales Septembre 2015-Juin 2016. Les résultats de toutes les autres radios pendant cette période seront donc potentiellement modifiés. Fun Radio est par ailleurs sortie de la dernière vague et de la prochaine, attendue le 13 juillet. La station ne sera de retour dans la mesure d'audience seulement quand Médiamétrie aura "établi qu'il n'y a pas de rémanence de Fun Radio auprès du public potentiellement interrogé" par l'étude.
"Médiamétrie a mené sans délai une recherche approfondie sur ces citations et leur impact sur l'audience des stations de radio dans la 126 000. Cette recherche conduit à deux conclusions : les messages diffusés à l'antenne de Fun radio ont affecté les conditions de recueil par Médiamétrie des audiences ; une corrélation existe entre la diffusion de ces messages par Fun Radio et l'évolution de son audience", note l'institut dans un communiqué.
Fun Radio est accusée depuis mi-juin de fraude par ses concurrents, en raison d'appels répétés aux auditeurs pour qu'ils plébiscitent la radio lors des enquêtes téléphoniques de Médiamétrie. Lagardère (Europe 1, Virgin Radio, RFM), NextRadioTV (RMC), NRJ Group et Skyrock avaient adressé un courrier très détaillé dans lequel ils accusaient Bruno Guillon, l'animateur de la matinale de Fun Radio, de s'être livré depuis septembre à des incitations de vote auprès de ses auditeurs. Fun Radio avait reconnu de son côté une "maladresse" sur des "séquences à tonalité humoristique".
La musicale de RTL a aussi décidé de porter plainte contre Jean-Paul Baudecroux, Denis Olivennes et Alain Weill, suite à leurs déclarations sur Europe 1. Le patron de NRJ avait dénoncé "le plus grand scandale de l'histoire de la radio", Denis Olivennes a lui noté une "tricherie massive, répétée, délibérée et organisée" tandis que Alain Weill a regretté "une trahison". Interrogé par puremedias.com, Tristan Jurgensen, patron de Fun Radio, se disait "estomaqué par la virulence des propos mensongers et même diffamatoires vis-à-vis de la marque Fun Radio et de Bruno Guillon". On attend la réaction de la station après cette décision inédite de Médiamétrie.