Une initiative qui promet de faire parler. Comme l'a annoncé ce jour la porte-parole Sibeth Ndiaye, le gouvernement vient de lancer sur son site officiel un espace intitulé "Désinfox Coronavirus" pour lutter contre la propagation de fake news en cette période de crise sanitaire. "Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d'informations sûres et vérifiées", explique la secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre. Le slogan de ce nouveau service confirme ses ambitions : "S'informer sur la désinformation".
Mais ce qui fait grincer des dents certains professionnels de l'information, c'est la sélection par le gouvernement lui-même de ces sources d'information légitimes, des "médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation". Parmi eux on retrouve l'AFP, franceinfo, "Libération", "Le Monde" ou encore "20 minutes". Une liste de médias qui n'est cependant pas fermée, comme le précise le site, invitant les médias qui décryptent les infox dans le cadre de la crise sanitaire à se faire connaître. Les conditions à remplir sont les suivantes : disposer d'une rubrique de fact checking depuis au moins deux ans, avoir une équipe de fact checking spécialisée et proposer un accès gratuit.
Enfin, cette sélection concerne les articles parus à partir du 15 avril. Parmi les derniers articles recensés : "Covid et régularisation des sans-papiers : non, la France n'a pas fait comme le Portugal", "La France a-t-elle mené une expérience ratée de réouverture de classe comme l'a dit le président roumain ?" ou "Pourquoi un virologue allemand s'inquiète-t-il d'une deuxième vague plus violente ?".