Après Les Républicains, LFI a annoncé saisir à son tour l'Arcom pour dénoncer la prise de parole d'Emmanuel Macron aux JT de 20h jeudi 6 juin, à 3 jours des élections européennes. Le chef de l'État sera interviewé par Gilles Bouleau et Anne-Sophie Lapix en direct depuis Caen, à l'occasion des 80 ans du Débarquement de Normandie. Il sera notamment interrogé sur l'actualité internationale.
Une prise de parole qui ne passe pas pour l'opposition. Le président des Républicains Eric Ciotti a annoncé sur X (ex-Twitter) dès dimanche 2 juin que son parti saisissait l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel : "L'opposition doit avoir le même temps de parole", a-t-il demandé. Invité de BFMTV-RMC ce lundi 3 juin, la tête de liste du parti de droite aux européennes François-Xavier Bellamy est allé un peu plus loin : "C'est totalement injuste envers les Français. Ils sont piégés dans cette espèce de scénario que le président de la République, depuis le début, voudrait leur imposer en essayant de nationaliser ce scrutin européen. (...) Moi je dis qu'il manque à sa fonction, à sa mission. Le rôle d'un président est d'être au-dessus des partis et de la mêlée électorale", a déclaré le candidat.
Dans le même temps, sur RTL , Manon Aubry, tête de liste La France insoumise aux élections européennes, a également indiqué que son parti allait saisir l'Arcom "pour demander que son temps d'antenne soit décompté du temps de campagne de Valérie Hayer". "C'est quand même gênant, juste avant la clôture d'une campagne pour les élections européennes, il va avoir droit au prime-time de TF1 et France 2", a dénoncé la députée européenne. "En démocratie, (...) il faut respecter les règles", a-t-elle conclu.
En avril dernier, LR avait déjà saisi l'Arcom à propos du discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe, prononcé à la Sorbonne. L'autorité de régulation de l'audiovisuel avait finalement décompté l'intégralité de son discours dans le temps de parole de la majorité pour le scrutin européen.