Une pression à peine voilée. Ce matin, dans la matinale de France Inter, Léa Salamé et Nicolas Demorand ont reçu la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, afin d'évoquer les différents sujets autour de la culture, dont notamment l'actualité du secteur des médias. La membre du gouvernement d'Elisabeth Borne a souligné que CNews et C8 pourraient ne pas voir leur fréquence renouveler en 2025.
"Je suis dans mon rôle quand je rappelle le cadre existant. Il y a des chaînes qui ont des fréquences gratuites en échange de certaines obligations qu'elles doivent respecter. Ces obligations, il suffit de les lire. Elles sont dans la loi. Elles sont très claires. Parmi elles, il y a le respect du pluralisme, le fait de traiter les affaires judiciaires avec mesure, le fait de créer un débat contradictoire avec l'ensemble des points de vue pouvant porter à controverse", a indiqué Rima Abdul Malak, faisant référence à diverses séquences dans "Touche pas à mon poste".
Et d'ajouter : "C'est le rôle de l'Arcom ensuite, au moment de faire le bilan de ces obligations, de vérifier qu'elles ont bien été respectées, pour pouvoir évaluer si la reconduction de la fréquence est justifiée ou pas. C8 a bien des obligations à respecter. C'est mon rôle de le rappeler". "C8 et CNews pourraient perdre leur fréquence ?", a demandé Léa Salamé. "Il y a des obligations à respecter ! Il y a déjà eu une vingtaine d'interventions de l'Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews. Au bout de combien d'interventions l'Arcom pourra dire, à tel degré, que les obligations ne sont pas respectées ?", a-t-elle lancé. Et d'insister : "Je rappelle juste le cadre qui existe. C'est important". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Rima Abdul Malak est également revenu sur l'appel à la privatisation de l'audiovisuel public de la part de Cyril Hanouna. "C'est inadmissible ! Il relaye une proposition de Marine Le Pen. Si nous n'avions pas cet audiovisuel public aujourd'hui. Aurions-nous autant de programmes éducatifs, de documentaires et de créations françaises ? Le Rassemblement national a cette contradiction de vouloir protéger le patrimoine français et de vouloir privatiser l'audiovisuel public", a répondu la ministre.
Contacté par puremedias.com, le groupe Canal+, qui détient C8 et CNews, n'a pas souhaité faire de commentaires.