La polémique enfle autour de Thomas, l'un des candidats de la huitième saison de "L'Amour est dans le pré" sur M6, désormais au coeur d'une procédure judiciaire, comme l'ont révélé ce week-end nos confrères du Courrier Picard. L'agriculteur est en effet accusé par un refuge de Oisemont de "sévices graves, actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif" et comparaîtra devant le tribunal correctionnel d'Amiens le 6 septembre prochain.
Tout a commencé lorsque le lundi 5 mars, un passant a indiqué au refuge animalier de Oisemont avoir vu un cheval agoniser dans une prairie d'Allery, un village de la Somme à quelques kilomètres de là. "Il était effectivement vivant. Il se débattait, on voyait qu'il souffrait" a raconté au Courrier Picard une salariée du refuge, présente ce jour-là. Contactée, la gendarmerie a tenté de joindre le propriétaire de l'animal, qui serait Thomas, le participant de "L'Amour est dans le pré". Elle aurait fini par entrer en contact avec lui mais ce dernier aurait alors affirmé être en tournage à Paris pour "L'Amour est dans le pré".
Une information démentie aujourd'hui par Fremantle, société productrice de l'émission. Cette dernière a ainsi tenu à prendre aujourd'hui ses distances avec toute cette affaire en apportant quelques précisions à Télé Star. Elle a indiqué à nos confrères qu'aucun tournage de l'émission n'était en cours lors des 4 et 5 mars derniers, les deux jours supposés de l'agonie du cheval et a précisé : "L'ouverture des courriers a été tournée les 26 et 27 février, et Thomas a tourné son speed-dating le 16 mars". Elle a également ajouté que, de toute façon, "en cas d'absence des agriculteurs, un service de remplacement (c'est-à-dire qu'une équipe s'occupe de l'exploitation en l'absence du candidat) est mis en place aux frais de la production."
A l'issue de leur enquête, les militaires d'Abbeville ont pu déterminer que le cheval avait agonisé pendant plus de 24 heures, du lundi 4 mars à 8 heures jusqu'au lendemain, midi et demi. Une situation inacceptable pour les salariés du refuge, qui ont vu mourir l'animal. Celui-ci, aidé de l'association 30 Millions d'amis, a ainsi déposé plainte contre Thomas, poursuit le Courrier Picard. "Si l'animal était malade, je comprends qu'il ait dû l'euthanasier. Mais on ne laisse pas une pauvre bête agoniser comme ça, seule, pendant des heures" explique la responsable du refuge. Celle-ci devra témoigner le 6 septembre prochain tandis que le tribunal devra statuer sur la responsabilité ou non de Thomas lors du drame.