Au régime sec. Anticipant une nette baisse des contributions de l'Etat, France Télévisions a évoqué mardi un plan de départs volontaires supplémentaire qui pourrait toucher 500 emplois. Il représenterait "entre 150 millions et 200 millions d'euros dans les années qui viennent". "Il est probable que l'on doive aller plus loin que ce que prévoit le contrat d'objectifs et de moyens" (COM), qui inclut déjà la baisse des effectifs de 5% sur un total de 10.000 salariés.
Le groupe télé accusera une baisse de 3% de ses ressources publiques pour son budget 2013, selon le document révélé fin octobre par Les Echos. Ce pourcentage représente 85 millions d'euros de repli de dotations par l'Etat. Plus encore, un recul des ressources générées par la publicité de 60 à 80 millions d'euros est prévue par le groupe pour cette année en raison de la crise. Des raisons suffisantes aux yeux de la direction pour justifier cette nouvelle salve de départs qui fait suite au plan initié sous Patrick de Carolis en 2009.
La réaction indignée des syndicats ne s'est pas faite attendre. "On ne peut pas supprimer 10% des effectifs et nous faire croire que les objectifs et le périmètre de France Télévisions puissent être maintenus", a réagi mardi Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT. Syndicats, direction, producteurs militent tous pour une augmentation de la redevance TV. Relever cet apport financier fixe permettrait, selon eux, de désenclaver le budget de France Télévisions des aléas économiques et budgétaires.