Son franc-parler a encore frappé. Charles Consigny, le polémiste de Laurent Ruquier dans "On n'est pas couché" sur France 2, a accordé une interview au magazine "Têtu". Tout au long des trois pages qui lui sont consacrées, le quasi trentenaire revient sur son parcours, ses relations et ses convictions. Et parmi ses relations, s'il en est une qui n'a pas manqué de faire réagir, c'est sa proximité avec la fondatrice du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin, aux positions conservatrices, notamment opposée au mariage pour tous. Or, Charles Consigny s'était présenté comme son conseiller en communication officieux à l'orée des années 2010.
Cet avocat de profession s'en amuse aujourd'hui dans "Têtu" et confie que son rôle de conseiller de l'ombre était en réalité une infox qu'il a lui même lancée "pour rigoler". "Je n'ai jamais eu de sympathie pour les idées de Christine Boutin. En revanche, j'aimais son personnage de passionaria seule contre tous", précise-t-il. De fait, Charles Consigny révèle que son soutien revendiqué à la femme politique avait pour objectif de faire parler de lui dans les médias et d'obtenir un article sur son premier livre, dans lequel il évoquait notamment son homosexualité. "Pardon, mais il y a une telle prévisibilité chez les journalistes qu'il suffit de dire 'homosexualité/Christine Boutin' pour avoir un papier dans un journal !", s'amuse-t-il.
Pour le partenaire à l'écran de Christine Angot, "c'est facile d'attaquer Christine Boutin, Nadine Morano ou Patrick Balkany. C'est une paresse de s'en prendre à ces gens-là. Ils n'ont aucun pouvoir, ils ne représentent quasiment personne dans la société. Je pense que la communauté homosexuelle devrait lâcher la grappe à Christine Boutin, et réciproquement !", estime même Charles Consigny.
Celui qui est devenu à la rentrée dernière le plus jeune polémiste de l'histoire d'"On n'est pas couché" et qui ne cache pas ses convictions de droite, poursuit dans le même registre de la provocation lorsqu'à la question de savoir s'il ne sert pas de "caution" homosexuelle à "des gens qui refusent l'égalité des droits", il répond : "Je préfère que mon nom soit mêlé à celui de Christine Boutin plutôt qu'à France Inter", assène-t-il en faisant référence à la station publique traditionnellement classée à gauche. "Ce n'est pas absolument pas déshonorant. C'est une femme politique très catho qui a ses idées, qui porte ses combats de manière loufoque et un peu passionnée. Mais je ne l'ai pas vue depuis au moins trois ans...", conclut-il.