Les chaînes ayant diffusé des extraits de la conversation de Mohamed Merah avec les policiers vont devoir s'expliquer. TF1, i-TELE et BFMTV sont convoquées mardi par le CSA pour une audition. Dès hier soir, après la diffusion par TF1 d'un reportage d'une quinzaine de minutes dans son magazine "Sept à Huit", les chaînes d'information ont repris des extraits sur leur antenne, juste avant que les familles de victimes se fassent entendre. Puis elles ont choisi de les remplacer par des illustrations sans le son, à l'instar de BFMTV.
"C'est la réaction des familles qui nous a fait changer d'avis. Quand on a vu l'émotion suscitée par la diffusion de ces images, nous avons préféré remplacer les extraits par des illustrations avec le verbatim de Mohamed Merah expliquait ce matin à puremedias.com Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFMTV. Mais je comprends la motivation journalistique de l'équipe de "Sept à huit", il y a un vrai intérêt dans ces enregistrements. Mais parfois, l'intérêt journalistique se heurte à l'émotion et la violence que les images peuvent susciter."
Par ailleurs, deux enquêtes ont été ouvertes, l'une par le parquet de Paris pour violation du secret de l'instruction et l'autre par l'IGPN, la "police des polices", pour identifier l'origine de la fuite. Alors que les avocats des familles des victimes vont tenter de faire interdire par la justice la diffusion de ces enregistrements sur internet, le CSA avait recommandé dès hier soir aux chaînes de ne pas les reproduire sur leurs antennes.