Dès dimanche soir, BFM TV diffusait de larges extraits du reportage polémique de "Sept à huit" sur les négocations entre Mohamed Merah et la police. Depuis douze heures, la polémique enfle : TF1 devait-elle diffuser ces extraits, normalement placés sous scellé par la police ? BFMTV a choisi dans un premier temps de les reprendre avant de les remplacer par des illustrations. Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFMTV, s'en explique à puremedias.com
Dimanche soir, BFMTV diffusait de larges extraits du reportage de "Sept à huit", avant de se raviser. Pourquoi ?
C'est la réaction des familles qui nous a fait changer d'avis. Quand on a vu l'émotion suscitée par la diffusion de ces images, nous avons préféré remplacer les extraits par des illustrations avec le verbatim de Mohamed Merah.
Avez-vous été sensible à l'appel du CSA qui a déconseillé aux chaînes de les diffuser ?
Dans un deuxième temps, le CSA a en effet pris contact avec toutes les chaînes d'information pour leur déconseiller de reprendre ces images. Par ailleurs, c'était compliqué pour nous de continuer à proposer ces extraits alors que même TF1, le diffuseur, les avait retirés de son site internet et des services de replay.
C'est un beau coup pour TF1 et son magazine d'information, "Sept à huit" ?
Oui, je comprends la motivation journalistique de l'équipe de "Sept à huit", il y a un vrai intérêt dans ces enregistrements. Mais parfois, l'intérêt journalistique se heurte à l'émotion et la violence que les images peuvent susciter. Et dès l'instant où les familles ont solennellement manifesté leur émotion, c'était difficile pour nous de passer outre.