Un risque d'une trop forte concentration. Selon "Le Figaro", le groupe Vivendi souhaite se séparer de sa maison d'édition, Editis, afin de pouvoir conserver Hachette, dans le cadre du rachat du groupe Lagardère. Depuis le début de la prise de contrôle de l'entreprise d'Arnaud Lagardère par la famille Bolloré, les autorités européennes se sont penchées sur les conditions de rapprochement entre les deux maisons d'édition.
"Il est vrai que ce n'était pas notre scénario privilégié. C'est pour nous un sacrifice émotionnel car Editis est une magnifique maison dans laquelle nous avons beaucoup investi depuis 2019, et en même temps, nous l'avons dotée des moyens de ses ambitions", a déclaré Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, auprès du "Figaro". Ce projet, décidé par les membres du conseil de surveillance hier, doit être présenté à la Commission européenne en septembre.
Interrogé, Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, explique que "ce projet de cession se ferait principalement par la distribution d'actions Editis aux actionnaires de Vivendi. Editis deviendrait alors une société cotée sur le marché d'Euronext à Paris". "Le groupe Bolloré, premier actionnaire de Vivendi à hauteur de 29%, devrait céder l'ensemble des actions Editis, ainsi reçues de manière à doter Editis d'un noyau actionnarial de référence et stable", ajoute-t-il. Vivendi espère céder Editis au premier trimestre 2023, si la proposition est acceptée par les régulateurs européens.