Après les émeutes et les scènes de pillage au Royaume-Uni, le gouvernement de David Cameron a annoncé sa volonté de poursuivre tous les fauteurs de trouble avec un slogan : tolérance zéro.
Pour s'organiser, les jeunes émeutiers auraient eu recours à Blackberry Messenger, un service de discussion en direct disponible sur les téléphones de la firme canadienne. L'offre a pour avantage de proposer des échanges cryptés. Pourtant, RIM, le fabriquant, a annoncé son intention de collaborer avec les autorités britanniques pour identifier les émeutiers.
Dans un communiqué, l'association Reporters sans frontières (RSF) s'est inquiétée samedi des conséquences d'une telle collaboration avec l'exploitant d'un service de discussion en direct avec la police britannique.
"Quelles seront les conséquences de cette coopération sur le respect de la vie privée des utilisateurs des Blackberry, et sur leur droit à échanger de l'information librement sans contrôle ni entrave ?" s'interroge RSF. L'association estime que "la mise à disposition des données personnelles à la police constitue un précédent inquiétant dans un pays occidental, et pourrait avoir des conséquences importantes en termes d'exemplarité sur d'autres régimes".