Séance boursière douloureuse hier pour Facebook. Comme le rapporte l'AFP, le titre de la firme créée par Mark Zuckerberg a dévissé de 24%, mercredi 25 juillet, après la clôture à Wall Street. Un effondrement qui a fait fondre la valorisation boursière du groupe d'environ 150 milliards de dollars (128 milliards d'euros) en moins de deux heures. Dans le même temps, la fortune potentielle de son fondateur, actionnaire de référence, a été ramenée à moins de 70 milliards, contre 86,5 milliards à la clôture de la séance d'hier.
En cause, des résultats pour le deuxième trimestre 2018 jugés décevants par les marchés. Ces derniers pourraient pourtant faire pâlir d'envie bon nombre de société cotées. Malgré la multiplication des scandales sur le respect de la vie privée ces derniers mois, notamment autour de Cambridge Analytica, Facebook affiche ainsi une croissance de son chiffre d'affaires de 42% entre avril et juin par rapport à l'année dernière, à 13,2 milliards de dollars. Le bénéfice net, lui, a grimpé à 5,1 milliards (+31%). Au 30 juin, le célèbre réseau social revendiquait 2,23 milliards d'utilisateurs mensuels actifs et 1,47 milliard d'utilisateurs quotidiens actifs.
Pas suffisant pour les marchés qui tablaient sur un chiffre d'affaires de 13,36 milliards de dollar, 2,25 milliards d'utilisateurs mensuels actifs et 1,49 milliard d'utilisateurs quotidiens actifs. Le bénéfice net lui, affiche un niveau supérieur aux attentes, ce qui n'a pas empêché les marchés de sanctionner durement la firme pour la décélération de la croissance des autres indicateurs.
Commentant ces résultats, Mark Zuckerberg a expliqué que le nombre d'utilisateurs avait pâti notamment de la mise en oeuvre du règlement général de protection des données entré en vigueur en mai dans l'Union européenne (UE), qui renforce les droits des usagers. Le fondateur de Facebook a par ailleurs annoncé que la rentabilité du groupe allait souffrir à terme des dépenses engagées pour mieux contrôler ce qui circule sur le réseau social. "Nous investissons tellement dans nos systèmes de sécurité que cela va commencer à avoir un effet sur notre rentabilité, nous commençons à le voir ce trimestre", a prévenu Mark Zuckerberg.