Ni "Le Figaro", ni "Le Monde", ni les autres quotidiens nationaux ne sont aujourd'hui disponibles en kiosque. Cette grève, organisée par le syndicat CGT du livre, soutient l'appel à la grève de 24 heures de l'AFP, sur fond de négociation sociale. "Alerté par la situation inadmissible des salariés de l'AFP, le Comité Inter CGT (...) a pris la décision d'une non-parution des quotidiens nationaux datés du 10 novembre", indique dans un communiqué le syndicat, pointant du doigt un "diktat de la direction de l'AFP".
L'appel à la grève de l'AFP fait suite aux mouvements d'ampleur de l'été dernier, où le président de l'agence, Emmanuel Hoog avait annoncé sa volonté de dénoncer les accords sociaux en vigueur, afin d'aboutir à un accord unique d'entreprise. La CGT, FO et la CFE-CGC, qui ne participaient plus aux discussions, ont accusé hier la direction d'avoir "maintenu sa volonté de faire table rase des acquis du personnel" et de vouloir "imposer au personnel de travailler plus pour gagner moins", avec "la baisse, parfois considérable, des salaires d'embauche de plusieurs catégories de personnel."
De son côté, le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a réagi dans un communiqué : "Pourquoi les quotidiens nationaux sont-ils pris en otage, dans le cadre d'une négociation qui ne les concerne pas directement, et qui a trait à l'accord d'entreprise de l'AFP ?" La plupart des titres sont consultables gratuitement sur leur site internet.