Politique
Instruction à domicile : Passe d'armes entre Gérald Darmanin et Matthieu Belliard sur Europe 1
Publié le 18 novembre 2020 à 18:19
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Le ministre de l'Intérieur était l'invité politique de la matinale de la station bleue.
Gérald Darmanin sur Europe 1 © Europe 1
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Tension entre l'animateur et le membre du gouvernement. Ce matin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était au micro de Sonia Mabrouk dans la matinale d'Europe 1. A l'issue de l'interview, le matinalier Matthieu Belliard a interpellé le premier flic de France sur le rapport entre l'instruction à domicile et le séparatisme. Pour rappel, début octobre, le président Emmanuel Macron avait annoncé de nombreuses mesures contre le séparatisme islamiste, dont notamment le fait de mettre un terme à l'instruction à domicile. Une mesure à laquelle Matthieu Belliard s'est opposé le 6 octobre dernier à travers une tribune dans "Le Figaro".

"C'est un beau travail de journaliste que de parler de son cas personnel"

"D'un mot, monsieur Darmanin. C'est un secret pour personne. Je vais être de parti pris sur la question de l'instruction à domicile. Est-ce que vous avez un chiffre ? Ce serait l'idéal. Un lien documenté, établi ? Sur la radicalisation et le séparatisme. Entre les enfants qui sont instruits en famille. La radicalisation. Le séparatisme (sic). En un mot, quel est le rapport ?", a demandé Matthieu Belliard, mélangeant quelque peu ses mots. "Ce rapport, il est important. Quand j'étais maire de Tourcoing, dans certaines écoles de ma commune - moi je ne connaissais pas tous les enfants de ma commune -, ils n'étaient pas tous inscrits à l'école de la République. Il y avait plus de petits garçons que de petites filles dans certaines écoles", a répondu le ministre de l'Intérieur.

Le journaliste de la station du groupe Lagardère a alors interrompu Gérald Darmanin : "Je me permets, mais ça n'a rien à voir...". "Attendez, attendez, je vais terminer ! En plus, vous dites que vous êtes touché personnellement, c'est un beau travail de journaliste que de parler de son cas personnel", a-t-il lâché, cinglant. "Mais simplement, les enfants instruits à domicile sont déclarés en préfecture et à l'Education nationale, ils ne sont pas perdus", a répliqué Matthieu Belliard.

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"Je ne savais pas qu'Europe 1 était l'endroit où les journalistes parlent de leur vie personnelle"

"Ce sont parfois des petits fantômes de la République. Il faut être extrêmement courageux pour dire ça aux gens. Il y a des trous noirs aujourd'hui dans l'inscription scolaire. Quand je fais fermer des écoles clandestines ou utilisant l'instruction à domicile, où les parents ont mis des petites filles de deux à trois ans dans le voile intégral, je suis très fier de ce texte", a déclaré l'ancien proche de Nicolas Sarkozy. "Ce n'est pas le sujet... On n'est pas d'accord... Merci d'avoir répondu à ma question", a glissé le matinalier d'Europe 1.

Mais le ministre de l'Intérieur n'en a pas démordu : "L'école n'est pas une punition !". "Oui, mais c'est une liberté d'enseignement", a rétorqué le journaliste. Et d'ajouter : "Je suis désolé, je me suis permis en fin d'interview de Sonia Mabrouk". "Il n'y a aucun problème... Mais l'école n'est pas une punition. C'est une belle promesse de la République", a enchaîné Gérald Darmanin. Et de balancer : "Je ne savais pas qu'Europe 1 était l'endroit où les journalistes parlent de leur vie personnelle". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

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