Mercredi 18 juillet, un spectateur américain s'était fait viré d'un concert de rap après avoir posté sur Twitter un message jugé trop critique. Aujourd'hui, Twitter se trouve au coeur d'une nouvelle polémique qui semble nettement plus lourde de conséquences. En Grèce, une athlète qui s'apprêtait à participer à l'épreuve du triple saut aux Jeux Olympiques de Londres a finalement été exclue par le chef de l'équipe olympique grecque. En cause : un tweet... raciste.
Onzième lors des championnats d'Europe d'athlétisme en juin dernier, Paraskevi Papachristou a récemment posté sur son compte Twitter le message suivant : "Il y a tellement d'Africains en Grèce que les moustiques (porteurs du virus) du Nil occidental mangeront au moins de la nourriture de chez eux". Une blague de mauvais goût qui a conduit de nombreux responsables politiques du pays à réclamer son exclusion de l'équipe olympique nationale.
Isidoros Kouvelos, le chef de l'équipe grecque, n'a pas tardé à sanctionner la jeune athlète, âgée de 23 ans, qui devait participer pour la première fois aux Jeux Olympiques, rapporte l'AFP. "Elle a n'a pas respecté une règle élémentaire de l'olympisme et, malheureusement, elle est exclue", a-t-il ainsi déclaré sur la chaîne SKAI TV. "Elle a fait une erreur et, dans la vie, on paye pour ses erreurs", a-t-il ajouté.
Paraskevi Papachristou a présenté ses excuses mercredi, regrettant sa "plaisanterie malheureuse et de mauvais goût". "Je suis vraiment désolée et honteuse après toutes les réactions négatives que j'ai déclenchées, dans la mesure où je n'ai jamais voulu offenser personne ni violer les droits de l'homme", a-t-elle réagi sur sa page Facebook.