Les films de super-héros, que les spectateurs plébiscitent massivement depuis plusieurs années, sont devenus la nouvelle mine d'or d'Hollywood. Entre la galaxie de longs-métrages Marvel et la relance des franchises DC Comics, les producteurs semblent en effet avoir trouvé la bonne recette pour attirer les foules. Ces films trônent d'ailleurs en bonne place dans le classement des franchises les plus lucratives au cinéma. Pourtant, cet engouement qui ne faiblit pas ne fait pas que des heureux. Dans une interview, Jason Statham n'est pas tendre avec le genre, qu'il n'hésite pas à descendre en flèche.
"Tout le monde peut le faire, ce n'est pas du tout ambitieux. On pourrait prendre ma grand-mère, lui mettre une cape, la placer devant un fond vert et demander à des doublures de faire ses cascades", a t-il déclaré lors d'une interview à i400 Calci, après avoir affirmé qu'il ne voulait pas jouer dans ce type de productions. "Tout le monde peut le faire avec des cascadeurs, des fonds verts, un budget de 200 millions de dollars et des tonnes d'effets numériques. Ces films manquent d'authenticité et de vrais acteurs, à l'ancienne", a-t-il dénoncé.
La prise de position du comédien qui peut surprendre, la filmographie de Jason Satham étant composée en grande partie de films à grand spectacle mêlant effets spéciaux et scènes d'actions grandiloquentes. Mais du "Transporteur" à "Fast & Furious" en passant par "Expendables 3", le comédien de 47 ans peut se vanter d'avoir effectué sur les tournages la plupart de ses cascades lui-même. Une prise de risques que n'acceptent pas la très grande majorité des acteurs au générique des films de super-héros. Et c'est précisément ce manque d'investissement que semble surtout regretter Jason Statham.
"Je suis inspiré par des gens qui font eux-mêmes le job. Bruce Lee n'a jamais eu de doublure pour ses cascades ou ses combats, ni Jackie Chan ou Jet Li. J'ai participé à des films d'action où l'acteur doit être remplacé et j'affronte une doublure, c'est gênant", regrettait-il au début du mois lors d'un entretien avec le quotidien britannique "The Guardian".