Un article sur un pseudo-site d'information vous semble douteux ? Dites-le à Facebook ! Depuis hier, le réseau social propose à ses utilisateurs français un système de signalement des fausses informations relayées sur le réseau social. Il suffit de cliquer sur le coin droit d'une publication, puis "Signaler la publication" et "C'est une fausse information".
Les informations signalées seront vérifiées par des médias réputés sérieux (BFMTV, L'Express, France Médias Monde, France Télévisions, Libération, Le Monde, 20 Minutes et l'AFP), explique Facebook dans un communiqué. Lorsqu'une publication est qualifiée de "fausse information" par deux des organisations de fact-checking, elle est identifiée comme étant "contestée" et marquée d'un triangle rouge.
Si un utilisateur partage une des publications contestées, il sera averti avec un message d'alerte : "Avant de partager ce contenu, sachez que des organismes vérificateurs tiers ont contesté sa véracité". L'algorithme de Facebook devrait alors réduire la visibilité de ces publications dans le feed de ses utilisateurs. Par ailleurs, une information officiellement reconnue contestable ne pourra pas être convertie en publicité ni faire l'objet d'un post sponsorisé.
Facebook, Google, le réseau international de médias First Draft et une alliance de 37 médias français et internationaux ont lancé mardi "CrossCheck", une plateforme collaborative de fact-checking destinée à débusquer les fausses informations qui pourraient perturber la présidentielle française d'avril-mai. Pour repérer les rumeurs, les participants s'aident des signalements par les internautes sur le site CrossCheck, du logiciel GoogleTrends, qui recense les recherches les plus fréquentes sur Google, ainsi que de la veille réalisée par une douzaine d'étudiants en journalisme.