Un point positif pour le cinéma français. Depuis le début de la crise sanitaire, les salles de cinéma en France souffrent considérablement, avec notamment une baisse de la fréquentation, des reports de sorties et le port du masque désormais obligatoire pendant la séance restreignant la possibilité de consommer des friandises et des boissons, sources de revenus importantes pour les établissements. Selon "Le Figaro", le Conseil supérieur de l'audiovisuel est parvenu à trouver un accord à l'amiable avec le groupe Canal+ afin qu'il investisse fortement dans le cinéma. Le CSA a ainsi imposé une réinjection de près de 40 millions d'euros supplémentaires dans le financement des films français, dont 10 millions d'euros dès 2020, puis 15 millions d'euros en 2021 et en 2022.
Selon un accord interprofessionnel, Canal+ est dans l'obligation d'investir dans le financement du cinéma français un montant équivalent à 12,5% de son chiffre d'affaires. Mais depuis fin 2016 et la revue de ses offres commerciales, le groupe dirigé par Maxime Saada a réduit ses investissements, comme l'a constaté le CSA. L'investissement du groupe est passé de 200 millions d'euros, en pré-achats de films, en 2015 à 189 millions d'euros en 2017, 170 millions en 2018 et 179 millions en 2019. Pour le gendarme de l'audiovisuel, les obligations d'investissement ont baissé plus rapidement que le chiffre d'affaires du groupe audiovisuel.
De son côté, Canal+ a estimé qu'il fallait ôter de son chiffre d'affaires les activités non liées à l'audiovisuel, évoquant les abonnements à "L'Equipe" et "Télérama" ou le kiosque de presse Cafeyn. Ces derniers représentent un surplus de chiffre d'affaires de près de 30 millions d'euros par an sur trois ans. Ainsi, le CSA et Canal+ ont réussi à se mettre d'accord sur un compromis : payer 40 millions d'euros pour solder les comptes sur trois ans.