Le journaliste indépendant français, Olivier Dubois, a été enlevé le 8 avril au Mali. Dans une vidéo de 21 secondes diffusée sur les réseaux sociaux dans la nuit du 4 au 5 mai, il a expliqué avoir été kidnappé par un groupe terroriste affilié à Al-Quaida, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Le reporter a affirmé avoir été enlevé à Gao, au nord du Mali, alors qu'il devait interviewer un dirigeant du GSIM. La vidéo est encore en cours d'authentification, aucun élément ne permettant encore de dater ou sourcer la vidéo.
Une enquête préliminaire pour enlèvement en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste a été ouverte par le Parquet national antiterroriste après la publication de cette vidéo et la confirmation, ce mercredi 5 mai, de la disparition du journaliste par le gouvernement français. Olivier Dubois, collaborateur régulier du "Point Afrique" et de "Libération", était au Mali depuis 2016. Selon ses confrères de "Libération", le journaliste de 46 ans s'était rendu dans cette région de son propre-chef après avoir obtenu, grâce à ses contacts, un entretien avec le leader du groupe djihadiste.
"Nous demandons aux autorités maliennes et françaises de tout mettre en oeuvre pour obtenir sa libération et adressons tout notre soutien à sa famille et à ses proches", a déclaré Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporter sans frontières. Le comité de protection des journalistes (CPJ) a pour sa part exprimé son inquiétude dans un communiqué où Angela Quintal, coordinatrice du programme africain du CPJ, explique que "trop souvent, la disparition d'un journaliste est suivie de tragédies et de questions sans réponse" et espère "que ce n'est pas le cas ici".
Il n'y avait plus eu de Français otage dans le monde depuis la libération de Sophie Pétronin en octobre 2020. La septuagénaire avait été enlevée le 24 décembre 2016, à Gao au Mali où elle dirigeait une organisation de l'aide à l'enfance.