Le ton est encore monté d'un cran, ce week-end, autour du mariage pour tous. Alors que le projet de loi a été adopté par le Sénat vendredi, des débordements ont eu lieu dès vendredi soir, Manuel Valls a été confronté à des opposants après une soirée privée et la journaliste Caroline Fourest a été traquée par des intégristes et empêchée de circuler. C'est dans ce contexte très tendu que Karl Zéro, beau-frère de Frigide Barjot, lui adresse une lettre ouverte, publiée sur HuffigtonPost.fr. Basile de Koch, frère de l'animateur, est le mari de la porte-parole du mouvement anti-mariage gay.
Dans sa lettre en forme de tribune, Karl Zéro dénonce l'escalade de violence autour du débat sur la question gay depuis plusieurs semaines. "Lors de ta seconde manif, tiens donc, les pancartes avaient changés, écrit-il. Il était maintenant question du chômage, de rassembler au delà de la question du mariage tous les mécontents d'Hollande (...) Et puis, il y a eu vendredi dernier. Là, tu étais devant le Sénat, Civitas était curieusement dans le coin, et j'ai compris que tu étais en train de riper total. Tu basculais dans une toute autre histoire, que tu ne maîtrises pas... Quand je t'ai entendu, toi Virginie, ma belle soeur - encore catholique j'espère - tempêter : 'Hollande veut du sang, il en aura ! Nous vivons dans une dictature !' Je me suis dit, paraphrasant ton mari : Ouh la ! On se calme et on boit frais à Saint Tropez !."
Karl Zero reproche à sa belle-soeur d'être devenue accro aux caméras, semaine après semaine. "Serais-tu grisée à ce point par la médiatisation ? Au point de ne plus vouloir redescendre de ton glorieux destrier, telle Jeanne d'Arc pressentant qu'il faut maintenant enfiler la tenue de Sans-Culotte de Charlotte Corday pour rester au top ?", lance-t-il.
"On va faire quoi alors ? On va s'entretuer, parce que ça détend ? Attendre un Malik Oussékine de droite pour faire plier Hollande ? Puis on fera marcher des ligues de "patriotes" sur l'Elysée et l'Assemblée, comme en février 34? Non mais : allo, quoi !?", poursuit-il. Tant qu'il est encore temps, il lui demande d'arrêter son combat, "Stop, Frigide !".
"On n'est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit... Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ? Je ne peux pas croire que c'est ça que tu veux ?", écrit-il. Avant de signer : "Ton beauf qui te pardonnera si t'arrêtes les frais."