Invité au 16e colloque NPA, un événement organisé mardi en partenariat avec puremedias.com, le patron du groupe TF1 a prononcé une tribune offensive, dénonçant la lourdeur de la réglementation dans l'audiovisuel en France mais aussi certains choix du régulateur, comme la création de six nouvelles chaînes sur la TNT alors que le marché publicitaire est difficile.
Nonce Paolini est revenu également sur le dossier de la scripted reality, cette fiction à bas coûts qui envahit le PAF. Depuis son apparition, les avis sont très partagés dans la profession quant à l'appartenance de ce nouveau type de programmes à la catégorie des oeuvres audiovisuelles. Il s'agit en réalité d'une question de gros sous puisque ces dernières ont droit à une aide financière du CNC. Il s'agit aussi d'une rivalité entre les producteurs de fiction (habituels producteurs des oeuvres audiovisuelles) et les producteurs de flux qui produisent ces programmes de scripted reality.
Après l'intervention d'Aurélie Fillippetti, la ministre de la Culture, qui s'est prononcée pour la fin de la scripted reality sur France Télévisions, c'est donc Nonce Paolini qui a pris part au débat mardi. "Il n'y a qu'en France qu'on se pose cette question" de savoir si la scripted reality est une fiction, a indiqué le patron de TF1 qui propose chaque matin deux émissions de ce type. "Il n'y a pas un pays au monde où on se pose cette question, puisque des producteurs en vivent, des acteurs, souvent de jeunes acteurs y montrent leur talent, de jeunes auteurs peuvent s'exercer à l'exercice audiovisuel et par ailleurs le public semble y trouver un intérêt. Ici, c'est un débat. On est en train de perdre du temps alors que ce sont des objets audiovisuels qui méritent d'entrer dans la catégorie fiction", a-t-il ajouté, précisant que pour lui, la scripted reality devait bien évidemment être considérée comme une fiction.