Les antennes de Radio France étaient encore paralysées ce matin, suite à un mouvement de grève illimitée ayant démarré il y a treize jours. Les salariés protestent toujours contre un plan d'économies de 50 millions d'euros d'ici 2019, avancé par le président Mathieu Gallet en raison du déficit de l'entreprise prévu en 2015, plus de 20 millions d'euros. Mais le dialogue entre la direction et les syndicats, qui s'opposent aux pistes d'économies avancées, semble rompu. Les salariés de Radio France en appellent désormais au gouvernement pour garantir les ressources du service public et mettre un terme au conflit.
Un conflit qui s'essoufle, estime Catherine Sueur, directrice générale déléguée du groupe. "Nous sommes dans un mouvement qui dure depuis douze jours, les esprits se sont un peu échauffés, a-t-elle expliqué hier à l'AFP. Il est compliqué de sortir d'un mouvement long mais le taux de grévistes diminue, il est actuellement de 7,21 %, plus faible qu'au début du mouvement. Il y a des salariés qui veulent reprendre le travail".
Certains salariés, principalement des journalistes, ne cachent plus leur agacement de ne plus pouvoir assurer leur mission à l'antenne. Mais d'autres promettent un durcissement du conflit. "Peut-être qu'il va falloir des actions un peu plus musclées", prévient Aline Payet, de la CGT. Une nouvelle assemblée générale est prévue aujourd'hui pour décider de la poursuite du conflit. De son côté, Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la communication, attend de nouvelles propositions et "un plan stratégique" de la direction.