A l'heure où tout le pays est miné par la météo morose de ce mois de juillet, l'opinion semble avoir trouvé un motif de réjouissance en faisant du cycliste Thomas Voeckler un véritable héros national. C'est en tout cas ce que laisse à penser la lecture de la presse du jour alors qu'hier, à bout de forces, le coureur est parvenu à conserver son maillot jaune du Tour de France grâce à quinze précieuses petites secondes d'avance...
Si le quotidien sportif L'Equipe parle "d'un jour de rêve" ce matin en première page, la fièvre Voeckler envahit également la presse généraliste qui en fait aussi ses gros titres ce vendredi. "Incroyable" pour Le Parisien, "Un géant de courage" pour Le Figaro, "Voeckler reste au sommet" pour Libé ou encore un enthousiaste "Génial !" en Une de France Soir.
Comment peut-on ne pas aimer Thomas Voeckler ?
Et, en pages intérieuses, place aux envolées lyriques pour décrire le coureur érigé en héros national. "Comment peut-on ne pas aimer Thomas Voeckler ? Au coeur d'un été pourri, le leader du Tour de France ensoleille la France de sa bravoure et de son panache (...) Il y a du Cyrano de Bergerac dans la bataille livrée par Voeckler, jour après jour, pour conserver sa place à une table des grands, où personne ne l'avait invité au départ du Tour" écrit par exemple Le Parisien/Aujourd'hui en France. "Porté par tout un peuple, le Français peut remporter le Tour" résume de son côté France Soir.
Le quotidien s'enflamme lui aussi pour le maillot jaune quand il s'agit de décrire son parcours, hier, dans les montagnes : "2.645 mètres, l'oxygène se raréfie et le maillot jaune respirait avec difficulté. Des millions de Français auraient aimé lui faire du bouche-à-bouche". "Quant au maillot jaune, dont on admire le patriotisme, il est bluffant. C'est le rayonnement de la France, comme on dit dans les chancelleries" ajoute Libération comme pour enfoncer le clou. N'en jetez plus !