Le journal charge l'élu sudiste. Depuis l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty il y a une semaine après avoir présenté des caricatures de "Charlie Hebdo" dans sa salle de classe, de nombreuses personnalités du Rassemblement national ou affiliés comme Robert Ménard ont affirmé leur défense du magazine satirique. Dans sa ville, le maire de Béziers a d'ailleurs republié via une campagne d'affichage la Une de "Charlie Hebdo" montrant Mahomet se plaindre : "C'est dur d'être aimé par des cons", suivi d'un texte ajouté par la municipalité : "Non au terrorisme islamiste !".
Dans un communiqué hier, la rédaction de "Charlie Hebdo" a réagi aux soutiens de ceux qu'ils combattent au quotidien dans leurs colonnes. "C'est dur d'être aimé par des cons. C'est dur d'être aimé par Robert Ménard et par l'extrême droite. 'Charlie Hedbo' et Cabu ont toujours combattu le Front National et ont même lancé en 1995 une pétition pour demander sa dissolution", ont rappelé les journalistes du magazine.
Par la suite, ils ont tenu à rappeler la signification de la Une de Mahomet, si souvent reprise par la droite et l'extrême-droite. "Le dessin vise seulement les intégristes, pas les musulmans. C'est la différence entre 'Charlie' et Robert Ménard", a ajouté l'hebdomadaire. Et de conclure : "Lire un dessin de presse, ça s'apprend, ça ne se détourne pas".