Netflix va finalement tout reprendre à zéro. Selon Satellifax, le géant américain du streaming a confié à la société TitraFilm le doublage et le sous-titrage en français du film américain "Dumbbells" de Christopher Livingston. La précédente version française proposée sur la plateforme vidéo avait été très largement moquée sur Internet et qualifiée de pire doublage de l'histoire. Netflix avait finalement préféré retirer la version française du long métrage de la circulation.
La firme américaine l'avait d'ailleurs fait avec beaucoup d'humour. Sur son compte Twitter, le bureau français de Netflix avait ainsi publié une vidéo sur laquelle Reed Hastings, le grand patron de site de SVOD, dit, en français, avec une horrible voix métallique totalement désynchronisée des mouvements de ses lèvres : "Vous avez été nombreux à me faire remonter une information comme quoi le doublage français d'un film que nous proposons laisserait à désirer. Vous voyez, nous nous efforçons de travailler avec les meilleurs et si un mauvais doublage a pu passer entre les mailles du filet de notre attention, je peux vous assurer que cela ne se reproduira pas. Merci de votre vigilance."
Repérée par "Les Inrocks", la compilation des pires moments du films avait rapidement fait le tour de la toile. En effet, le doublage français de cette série B américaine, qui raconte l'histoire d'une ancienne star du basket qui se rue dans une salle de sport après une blessure au genou, est particulièrement mauvais. Pourtant, comme le raconte "Les Inrocks", qui a réussi à retrouver l'un des doubleurs, ce doublage a bien été fait par des humains. Evidemment, il ne s'agit pas de comédiens professionnels mais d'une bande d'amis qui ont fait ça "pour se marrer".
"C'était complètement amateur ! Même la traduction du scénario, de l'anglais au français, a été faite par une amie à nous. Ce n'était pas sérieux du tout, on en était parfaitement conscient. (...) Je savais qu'il y avait des trucs à refaire, c'est clair que c'était un peu merdique", a expliqué un des doubleurs qui ne savait même pas que la VF du film avait été exploitée, pensant que la société de doublage avait finalement abandonné le doublage après seulement deux après-midis de travail.