"Un p'tit truc en plus", la comédie réalisée par Artus, est devenue l'un des succès du box-office en 2024. Sorti en mai, le film a franchi la barre des 8,41 millions d'entrées, battant ainsi des records de fréquentation. L'acteur-réalisateur, âgé de 36 ans, s'est exprimé sur ce succès lors d'une interview accordée au " Parisien " ce mercredi 3 juillet 2024.
Malgré les chances élevées de recevoir des récompenses pour son long-métrage, Artus a révélé qu'il préférait ne "(s')'attendre à rien et avoir de bonnes surprises". En évoquant les César, il a notamment glissé : "J'aimerais bien des nominations pour les seconds rôles aussi. Le monsieur à ma droite (Arnaud - l'un des comédiens du film ndlr), au moins, mériterait une nomination".
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Vis-à-vis de cette prestigieuse cérémonie qui honore tous les ans l'industrie du 7ème art, Artus a exprimé ses réserves quant à l'accueil de son travail. "La grande famille du cinéma n'existe pas. Il y a deux familles complètement distantes. Mais ce qui m'a fait plaisir, c'est qu'à Cannes, j'ai eu deux ou trois retours de gens du cinéma d'auteur qui m'ont dit merci", a confié le scénariste.
Pas peu fier de s'être distingué avec son scénario et son casting cinq étoiles, Artus espère davantage casser les codes du cinéma français. "Grâce à des succès comme le nôtre, on va pouvoir financer des petits films. Je voudrais qu'il y ait une reconnaissance", a t-il ajouté.
Si certaines oeuvres peuvent être populaires auprès du public, elles ne sont pas toujours considérées, selon lui, par les critiques et les jurys. "Les comédies, on crache dessus quand elles sortent, et trente ans après, on leur remet un César d'honneur (référence à la troupe des 'Bronzés' récompensée en 2021), c'est un peu hypocrite", a t-il renchéri. Alors que dans la presse des familles de personnes handicapées l'ont accusé d'utiliser "certains clichés sur les handicapés", Artus a tenu à s'en défendre.
"Je n'ai pas vu ces témoignages, mais on ne peut jamais plaire à tout le monde. Je ne prétends pas avoir la bonne façon de parler du handicap", a souligné le comédien. "Il y a des familles concernées qui estiment qu'on ne peut pas rire du handicap. Moi, je pense qu'il faut le dédramatiser pour le rendre accessible. Contrairement au Téléthon, qui sacralise le handicap... Mais personne n'a la science infuse".