"Je suis venu ici pour me faire défoncer ?" : Échange tendu sur France Inter entre Olivier Marchal et Leïla Kaddour à propos de Gérard Depardieu

Ambiance électrique dans "La Bande originale" ce mercredi 9 avril 2025 sur France Inter. Nagui et Leïla Kaddour recevaient Olivier Marchal. L’ancien inspecteur de police était reçu pour faire la promotion de son nouveau spectacle intitulé "Au plus près d’Olivier Marchal" et qu’il jouera au Théâtre de l’œuvre à Paris le 14 mai prochain. Mais le dialogue s’est crispé lorsque le réalisateur de "36 quai des Orfèvres" (2004) a évoqué son ami Gérard Depardieu. Alors que l’acteur de 76 ans est accusé d’avoir agressé sexuellement deux femmes lors du tournage du film "Les Volets verts" de Jean Becker en 2021, le cinéaste a mentionné le fait que le comédien devait, il y a quelques années, être la tête d’affiche de son festival de théâtre sur le bassin d’Arcachon. Mais cela ne s’est finalement pas fait : "Il y a eu tous les problèmes qu’on connaît liés à Gérard. Et il y a eu des menaces sur le théâtre, sur le public. Gérard, élégamment, s’est désisté", a-t-il expliqué.

Un terme qui n’a pas plu à la journaliste qui a coupé la parole à son invité : "Olivier, pardon, je vous interromps. ‘Gérard Depardieu, élégamment, s’est retiré’. Je trouve la formulation malheureuse", lui a-t-elle reproché. "C’est un mauvais jeu de mots", s’est-il tout d’abord justifié. "Non, c’est pas tant pour ça que je repère cette phrase, l’a-t-elle repris. Puis de préciser sa pensée : "C’est difficile d’accueillir - après ce n’est pas moi la directrice du festival - mais ça me semble difficile d’accueillir dans votre festival quelqu’un qui en ce moment est au cœur d’un procès. Il a fait l’objet d’un certain nombre d’accusations, je ne vois pas où l’élégance vient jouer un rôle dans l’histoire."

Une remarque qui a agacé Olivier Marchal : "Je n’ai pas envie de tomber dans un piège. Il n’y avait pas d’autre solution, bien sûr. Après, c’est toujours pareil, il y a toujours la présomption de son innocence pour l’instant. Ça reste mon ami. Je sais que Gérard est un malotru, qui faisait des concours de pets avec Jean Carmet sur les tournages…".Et d'ajouter : "J’ai fait trois films avec lui. Si j’avais assisté à la moindre chose… Je sais qu’il est très malheureux, très affecté."

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Celui qui a exercé au sein de la police judiciaire du XIIIe arrondissement de Paris a ensuite assuré qu’il était lui-même "l’un des premiers défenseurs de la cause féminine" : "Sur mes tournages, ça n’existe pas. J’ai toujours respecté les femmes." Et de révéler qu’il avait agi lorsqu’il avait été témoin de dérives alors que la Commission d’enquête parlementaire vient de rendre son rapport sur les violences sexistes et sexuelles dans le monde culturel : "Ça m’est arrivé sur l’un de mes films avec un acteur pas connu. La costumière est venue, elle était en larmes. Le mec, je ne l’ai pas emplâtré mais il a dégagé."

La tension est montée d’un cran lorsque Olivier Marchal a conclu sa démonstration par : "J’ai trois filles, vous savez". Avant même de pouvoir continuer son argumentaire, Leïla Kaddour l'a une nouvelle fois interrompu en riant : "Mais ce n’est pas un argument, Olivier. Il y a plein de meurtriers qui sont mariés et qui ont des enfants". Le comédien et réalisateur a poursuivi : "Avec ma fille Zoé, quand on se promène dans Paris, je vois le regard des hommes. Je comprends ce que c’est d’être une femme. Je n’aimerais pas être une femme en fait. C’est ce que je voulais dire quand je dis que j’ai trois filles." Puis de lancer : "Je suis venu pour me faire défoncer ou pas ? C’est juste pour savoir. […] Je ne suis pas comme ça du tout". Alors que les deux animateurs l'assuraient du contraire, Nagui a finalement mis un terme à l'échange en lançant son chroniqueur Oldelaf, qui a détendu l'atmosphère en chantant : "Je suis fan d'Olivier Marchal". Puremédias vous propose de réécouter la séquence en tête d'article.