
Franck Dubosc ou le sens de l'auto-dérision. Au cours d'une cinquantième cérémonie des César, qui aura souri à Jacques Audiard et son long-métrage "Emilia Perez", l'humoriste aurait mérité le prix du meilleur sketch de la soirée. Jamais nommé depuis le début de sa carrière, l'interprète de Patrick Chirac dans la saga "Camping" s'est amusé avec son triste sort en se prêtant à un numéro en compagnie de Jean-Pascal Zadi, chef d'orchestre de la remise de récompense. Tous les deux ont dynamité la soirée en se lançant dans une séquence lors de laquelle il fut question d'une catégorie inventée de toutes pièces : le prix du "meilleur acteur qui n'a jamais reçu de César". Le trophée ? Une minuscule statuette, de la même couleur que l'original, qu'est venu récupérer Franck Dubosc sur scène. Comme tous les autres distingués, le comédien aux cinquante long-métrages tournés avait préparé un discours de remerciement.
Le sexagénaire a d'abord commencé par citer ses camarades, "qui n'ont pas eu de césar… et qui n'en auront toujours pas ce soir". Puis, a eu un mot pour sa famille, après avoir scruté sa mini-récompense avec fierté : "Là je pense à ma femme qui me regarde et qui aime me rappeler que 'c'est pas la taille qui compte'. Et puis de toute façon elle est amoureuse. Je pense bien sûr à mes deux petits garçons qui me regardent qui doivent être fiers de papa". Ses pairs n'ont pas été oubliés, et l'ex-complice d'Elie Semoun a salué "tous ceux sans qui je n'aurais jamais eu ce César", avec une mention particulière pour Jacques Audiard, "qui ne m'a jamais engagé sur un de ses films et ce qui m'a permis d'avoir toutes mes chances à l'avoir". Enfin, il a abordé avec le même humour la problématique du manque de représentation des comédies aux César, avec l'unique nomination décrochée par "Un p'tit truc en plus", le carton aux dix millions d'entrées d'Artus. “Je comprends pourquoi les comédies sont moins récompensées aux César. Mais je voudrais juste rappeler à l'Académie que j'ai fait des comédies qui n'étaient pas drôles", s'est-il moqué.
Son intervention a beaucoup amusé les 2.000 invités de l'Olympia, dont Julia Roberts, récompensée, elle, par un César d'honneur, et à laquelle il s'est adressé en franglais. "Je ne sais pas si vous avez l'honneur de me connaître. Comment je pourrais dire ? You see George Clooney ? You see Pierre Niney ? I am pile in the middle. Et j'espère, et je pense à vous (Julia) autant qu'à Madame Deneuve, que César vous donnera envie de ne pas tourner avec moi", lui a lancé l'irréductible séducteur. C'était avant d'afficher son ambition de poursuivre sa disette dans les autres remises de trophée du monde entier, rêvant d'un "Grand chelem", en n’obtenant pas non plus de récompense à Berlin ni de prix d’interprétation à Cannes. "À l'année prochaine si tout va mal !", a conclu Franck Dubosc sous un tonnerre d'applaudissements. Une séquence que Puremédias vous propose de visionner dans la vidéo en tête d'article.

Confrontée à une concurrence féroce entre "Danse avec les stars" et les soirées d'adieux de C8 et NRJ12, la cérémonie a fait mieux que résister en attirant 1,58 million de passionnés de 7ème art, soit 8,4% de PDA 4+, pour sa première partie de 20h45 à 21h25, puis 2,01 millions de téléspectateurs (13,3% de PDA 4+) pour sa seconde moitié de 21h26 à 23h54. Un score en nette hausse sur un an. En moyenne, sans découpage, la remise de prix annuelle a été suive par 1,92 million de téléspectateurs (12,0% de PDA4+ et 11,5% de PDA FRDA-50). L'an dernier, la 49ème édition avait affiché 1,34 million de téléspectateurs (6,8% de PDA 4+) pour sa première partie et 1,86 million de téléspectateurs (11,8% de PDA 4+) pour la partie principale.