Enquête sur Nicolas Hulot ce soir sur France 2. Comme la venue sur BFMTV de l'ex-ministre de la Transition écologique le laissait présager, "Envoyé spécial" a décidé de diffuser son reportage le concernant dès ce jeudi. Via un communiqué publié hier, France 2 a ainsi annoncé le changement du sommaire du numéro de ce soir avec la suppression d'un reportage sur "Les damnés du froid" au profit de "Nicolas Hulot : des femmes accusent", programmé en ouverture du magazine.
Signée Virginie Vilar, Antoine Husser, Baptiste Laigle, Sébastien Sega et Bruno Marouina, cette enquête donnera la parole à plusieurs femmes accusant Nicolas Hulot de les avoir agressées sexuellement. "Des femmes blessées par des faits qu'elles dénoncent et qui sont aujourd'hui prescrits", précise le communiqué du service public. Exceptionnellement, Elise Lucet sera en direct, et recevra en plateau, après le reportage, Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oise et ancienne ministre des familles de l'enfance et des droits des femmes.
Devançant hier la diffusion de ce reportage auquel il a refusé de participer, Nicolas Hulot a annoncé à Bruce Toussaint son retrait définitif de la vie publique pour protéger sa famille et sa fondation. L'ex-ministre a précisé que cette interview sur BFMTV serait la dernière de sa vie. Dénonçant aussi les "méthodes hors de toute éthique" du magazine de France 2, Nicolas Hulot a affirmé ne plus se reconnaître dans "cette société".
"Je sais qu'à partir de demain, tout va s'enflammer et que le lynchage commencera mais je veux dire que ni de près ni de loin, je n'ai commis ces actes. Ces affirmations sont purement mensongères. Je le dis ici une fois pour toute fermement et définitivement", a-t-il déclaré à Bruce Toussaint. Avant de mettre en garde la présidente de France Télévisions : "Je le dis à Mme Ernotte : je sais que cette émission sera diffusée, mais pesez bien les conséquences irréversibles sur un homme, une famille, une réputation avant même que l'on ait pu établir les faits". Et Nicolas Hulot de conclure : "Ça va mal se finir, il y a des précédents de fausses accusations où ça c'est mal fini, vous ne jouez pas simplement avec la réputation, vous jouez avec la vie des accusés."