Un retour attendu. Après neuf mois d'absence, "Faites entrer l'accusé" revient pour une saison 19 et une série de neuf épisodes inédits dès ce soir à 22h50 sur France 2 en adoptant un nouveau jour de diffusion, le mercredi au lieu du dimanche. Pour l'occasion, le magazine de faits divers présenté par Frédérique Lantieri adopte une nouvelle formule. "On ne donnera plus l'identité du coupable dès les premières minutes pour ménager le suspens. On a raccourci mais multiplié les interviews pour obtenir un rythme plus rapide et l'on a changé nos lieux de tournage des plateaux", avait détaillé récemment l'animatrice dans une interview accordée à "Télé Star".
Ce numéro de rentrée, qui s'intitule "Trahison sanglante", reviendra sur le meurtre d'une employée de supermarché, Anne Barbot. C'est un joggeur qui avait découvert le corps, dans une voiture calcinée cachée dans une forêt du Maine-et-Loire. Sa disparition, sur le chemin de son travail, le 16 mars 2013, avait d'abord inquiété ses collègues, avant d'affoler son mari et ses amis.
La ferme de la famille Barbot était ainsi devenue le QG des opérations, mais aussi une salle de presse. Car dans leur impatience à retrouver Anne, les agriculteurs de la région, constatant que la gendarmerie ne prenait pas l'affaire très au sérieux, avaient alerté tous les journalistes. Ce que personne ne sait, c'est que dans le secret de ses bureaux, la cellule "Meurtre 49" de la gendarmerie avait avancé. Pendant huit mois, et dans la plus grande discrétion, une douzaine d'enquêteurs ont ainsi remonté une piste à partir d'un simple mot, "Idem". Un mot, écrit le jour des funérailles d'Anne, comme un message codé, dans le cahier de condoléances.
Les audiences de cette saison ne manqueront pas d'être scrutées par la direction de France 2 et par 17 Juin Média, qui produit le programme. Car comme Frédérique Lantieri le confiait à nos confrères, le sort de "Faites entrer l'accusé", dont la suppression avait été annoncée à la rentrée dernière avant un rétropédalage de la chaîne, est toujours incertain. Dans la presse, l'animatrice, elle, avait déjà tranché. "Je pense qu'on ne peut pas se passer d'une émission pareille. Ce serait incompréhensible : non seulement elle a de bonnes audiences mais elle est respectée, aussi bien par le milieu judiciaire que par les enquêteurs, gendarmes ou policiers", relevait Frédérique Lantieri.