Un aventurier inoubliable... Ce soir dès 21h10, les téléspectateurs de France 2 retrouveront Claude Dartois en tant que candidat dans "Fort Boyard". Avant la diffusion de ce numéro, puremedias.com a eu la possibilité de s'entretenir avec la star de "Koh-Lanta". Parmi les sujets abordés : le niveau de difficulté sur le fort, l'association pour laquelle il va jouer, son rapport avec Olivier Minne, son expérience en tant qu'animateur pour Netflix, ou encore ses projets.
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Propos recueillis par Guillaume Faivre
puremedias.com : C'est la troisième fois que vous participez à "Fort Boyard". Comment s'est déroulé le tournage ?
Claude Dartois : C'est toujours un plaisir de venir sur le fort et de pouvoir mettre en lumière différentes associations. Et cette fois-ci, ça me tenait encore plus à coeur parce que c'est l'association ARSLA et Lorène Vivier que j'ai eu l'occasion de rencontrer en début d'année et qui continue son combat pour faire connaître la maladie de Charcot. À chaque fois que je débarque sur le fort, il y a toujours ce petit sentiment de ne pas savoir ce qui va nous attendre. Lors de ma première participation, j'avais l'excitation qui était à son paroxysme. Car j'ai grandi à travers "Fort Boyard" ! C'était le programme qu'on regardait l'été quand j'étais tout petit. Et de pouvoir être sur le fort, c'est super agréable. Je suis quelqu'un de privilégié par rapport à ça. Aujourd'hui, ce n'est plus la magie de la première fois, mais cela reste toujours un réel plaisir.
Quel a été pour vous le moment le plus dur de l'émission ?
Notre équipe avait pour ambition d'aller le plus loin possible et de ramener un maximum d'argent. Par rapport aux épreuves que j'ai pu faire, ça allait. Il y a une épreuve qui m'a donné du fil à retordre et qui était difficile. Chacun a eu son moment où il a dû se dépasser, se faire violence un peu. C'est ça qui est beau à "Fort Boyard" ! On voit toujours quelqu'un qui va aller au-delà de ce qu'il pouvait imaginer avant d'arriver sur le fort.
"'Fort Boyard', c'est un endroit où on voit le dépassement de soi à tous les niveaux"
Justement, qu'est-ce qui vous plaît dans ce programme ?
On se bat pour une belle cause, on essaie de ramener un maximum d'argent et de mettre en lumière ces associations qui ont besoin de ça. Là, c'était un peu particulier... On avait quand même Lorène Vivier qui est avec nous et qui est atteinte de la maladie de Charcot. C'est une émotion particulière, parce que ça ne s'était jamais vu avant. C'est quelque chose de top de la voir avec des grands yeux, de lui apporter des choses différentes et de lui permettre de continuer son objectif de mettre en lumière l'association ARSLA. C'est vrai que cette année, c'était très émouvant !
Pouvez-vous nous en dire plus sur l'association et Lorène Vivier ?
Lorène Vivier est une trentenaire qui a appris il y a quelques années qu'elle avait la maladie de Charcot. C'est une maladie dégénérative et incurable : l'espérance de vie est entre 3 et 5 ans. Ça commence par certains muscles qui ne fonctionnent plus. Ensuite, ça se dégrade au fur et à mesure, jusqu'à ce que tu finisses en fauteuil. Tu es complètement conscient de ce qui se passe, mais à la fin, tu ne peux même plus avaler, déglutir et respirer. Tu meurs comme ça par étouffement... L'OMS la qualifie de mort la plus cruelle, et à juste titre. Il n'y a pas de traitement parce que l'espérance de vie est trop courte. Et puis la recherche, ça coûte très cher. C'est pour ça qu'il faut se mobiliser pour apporter un maximum de fonds. Parce que cette maladie peut toucher tout le monde ! Lorène est quelqu'un qui garde toujours le smile, malgré son destin. C'est une leçon aussi... En soi, c'est top de l'avoir avec nous et de la mettre en avant.
"Chaque année, il y a de nouvelles cellules et du renouveau dans 'Fort Boyard'"
Vous êtes un habitué des aventures extrêmes. Est-ce que "Fort Boyard", ce n'est pas trop facile pour vous ?
Je ne dirais pas ça parce que cela serait réducteur. Ce n'est jamais simple ! Je prends toujours du plaisir dans le dépassement. Peut-être que je le vis un peu plus d'une manière un peu moins violente que certains. Pour moi aussi, il y a des moments qui ne sont pas forcément agréables ou faciles. Ce ne sont pas des situations dans lesquelles je suis le plus à l'aise non plus. Mais c'est pour ça qu'on est là aussi, pour vivre ces petits moments-là. Ça reste difficile, c'est pas 40 jours, mais 1 journée... Il faut donc prendre sur soi au moment où on y est.
Est-ce que vous avez-vous des peurs incontrôlables, comme le vertige ?
Je ne pense pas ! Ou alors je ne les ai pas encore découvertes... La difficulté de "Fort Boyard", c'est que le temps joue contre nous. On n'a pas 50.000 possibilités... Une fois que tu entres dans la cellule, tu as quelques secondes pour pouvoir en ressortir avec la clef. Si tu loupes, tu loupes ! Tu ne peux pas le refaire, tu n'as droit qu'à une chance dans "Fort Boyard". Et c'est très condensé, très rapide ! La réflexion doit se faire tout de suite. Chaque année, il y a de nouvelles cellules et du renouveau, donc finalement la surprise est constante.
"Si j'avais une phobie, je ne le dirais pas"
Et s'agissant des animaux, avez-vous des phobies ?
Je n'en ai pas vraiment ! Après, je ne suis pas quelqu'un qui aime manipuler les animaux H24. Je suis un peu comme tout le monde... Ce ne sont pas des choses avec lesquelles je suis le plus à l'aise. Mais je peux prendre sur moi, je peux être assez calme avec ça. J'ai des amis qui avaient des reptiles, donc j'en ai déjà vu de près. Après si j'avais une phobie, je ne le dirais pas parce que si je devais revenir sur le fort l'année prochaine, ils seraient capables de me la mettre (Rires). Voilà pourquoi je la garderais secrète !
Outre Lorène Vivier, votre équipe se compose de l'animateur et producteur Pascal Bataille, de la Miss France 2013 Marine Lorphelin, de la chanteuse Maëlle et de Mario Barravecchia de "Star Academy". Quelle était l'ambiance entre vous ?
On avait une super équipe ! On était tous autour du noyau qui était Lorène. La première raison pour laquelle on était là, c'était vraiment pour elle. En fait, on était quatre à avoir vécu une aventure ensemble : un raid en Laponie en début d'année. Donc on se connaissait avant ! Mario est très impliqué parce qu'il est parrain de l'association ARSLA, son papa est décédé de la maladie de Charcot. Maëlle, qui est toute jeune, est venue nous aider avec son sourire. Franchement, on avait une belle équipe, très soudée. J'ai vraiment pris du plaisir cette année. L'équipe n'est peut-être pas dans la compétition de tout vouloir réussir, mais plus dans l'envie de bien faire, d'aider Lorène et son combat.
"Je ne pense pas qu'il y aura une seconde saison de 'Mauvais joueurs' sur Netflix"
Récemment, on vous a découvert comme animateur dans "Mauvais joueurs", une production ALP diffusée sur Netflix. Quels sont les retours que vous avez eu par rapport à votre prestation ?
"Mauvais joueurs" est un programme qui se laissait voir. Après je pense qu'il y avait deux publics : celui qui aime la télé-réalité et celui qui regarde un peu moins la télé-réalité, qui aurait souhaité me voir dans un nouveau rôle et qui ne s'est pas retrouvé dans l'action, le dépassement et l'aventure. Le public a bien pris l'émission, c'était bien tourné, bien filmé et assez prenant. J'ai eu de bons retours sur ma prestation, donc je suis plutôt satisfait mais je ne pense pas qu'il y aura une seconde saison. Au niveau des chiffres, on est un peu en deçà de ce qu'aurait souhaité Netflix. Tant pis, on n'aura pas l'occasion d'upgrader notre prestation et le programme. Ça restera toujours comme une première et c'est cool.
Être aux commandes de "Fort Boyard" un jour, ça vous tenterait ?
Alors Olivier Minne fait très bien son travail, j'ai beaucoup de respect pour lui, je l'adore. Mais le jour où il pense qu'il doit arrêter et qu'on me le propose, j'y réfléchirais avec grand plaisir. Parce que c'est vraiment un jeu que j'adore. Mais Olivier Minne, pour moi, il est au top dans la présentation ! Je lui souhaite encore de présenter le programme pendant longtemps.
"Refaire 'Koh-Lanta' ? Je reste à l'écoute..."
Si jamais TF1 vous propose de partir pour une nouvelle édition de "Koh-Lanta", que pensez-vous leur répondre ?
Je vais attendre déjà qu'ils me fassent la proposition. Je préfère attendre d'avoir une proposition pour y réfléchir que de m'imaginer en obtenir une pour voir ce que je ferais. Je reste à l'écoute ! En ce qui me concerne, je regarde "Koh-Lanta" quand il s'agit de la version all-stars avec des anciens que j'ai pu fréquenter et partager des aventures. Sinon, je ne suis pas trop télé... Si je tombe sur l'émission, je pourrais rester devant mais ce n'est pas un rendez-vous que je coche dans mon agenda.
Quels sont vos autres projets ?
J'ai pas mal de défis, pas mal de courses avec mes partenaires. Donc on est toujours là ! Hormis la diffusion de "Fort Boyard", niveau télé, je n'ai pas grand chose d'autre. On verra l'année prochaine s'il y a d'autres opportunités ou s'il y a d'autres choses qui se mettront en place.