La nouvelle était partout ce lundi. Kendji Girac a été grièvement blessé par balle sur une aire d'accueil des gens du voyage à Biscarrosse. Le chanteur de 27 ans, dont les jours ne sont plus en danger, évoque "un accident domestique", et était toujours hospitalisé lundi soir au centre hospitalier universitaire Haut-Lévêque à Pessac, au sud-ouest de Bordeaux. Le soir même dans "Quotidien", Julien Bellver est revenu sur le traitement médiatique de l'affaire. Dans sa chronique, le journaliste s'est d'abord penché sur le traitement de l'information, "en boucle sur les chaînes info depuis ce matin" note-il.
"La nouvelle est tombée un peu avant 9 heures", ajoute le chroniqueur, avant que les images de BFMTV, TF1 (dans la matinale "Bonjour"), Franceinfo et CNews apparaissent. Pour les trois premières, l'information est révélée autour de 9h00, 09h10, pour la troisième à 9h30, peut-on remarquer. Un détail qui aura son importance plus tard. "Le sujet s'est tout de même rapidement retrouvé sur toutes les chaînes, faisant même l'ouverture des JT de TF1 et de France 2 ce midi", poursuit-il, avant d'ajouter "C'est le même problème à chaque médiatisation d'un fait divers. Les journalistes réquisitionnés sont vite à court d'infos. Du coup, on comble l'antenne avec toutes sortes d'invités" explique-t-il, avant que le montage ne montre une série d'experts en tout genre, entre musique et armurerie, défiler sur les plateaux, et jusqu'à une psychanalyste.
"Et pour alimenter ces heures de direct, des reporters ont immédiatement été dépêchés sur place, à Biscarrosse, mais aussi devant le CHU de Bordeaux. Alors, ce reporter de BFM n'était visiblement pas devant le bon hôpital" a-t-il ironisé. "Le CHU compte plusieurs sites d'urgence et de réanimation et le chanteur n'a pas été admis ici, mais au site de P5", peut-on entendre le reporter dire à l'antenne. "Mais pour avoir des bonnes infos de qualité, recoupées sur l'affaire Kendji Girac, il fallait être branché sur CNews", poursuit Julien Bellver, avant que des images de "L'Heure des pros" soient lancées.
"Sur tout cela, très grande prudence" voit-on alors déclarer Pascal Praud. "C'est la raison d'ailleurs pour laquelle à 9h, alors que cette information circulait déjà, nous ne l'avons pas donnée. Nous avons des process qui sont en place, qui sont extrêmement rigoureux, ce qui est la moindre des choses pour des affaires aussi importantes", poursuit-il, sous les rires du plateau de "Quotidien". "Voilà, quel professionnalisme. Les process de CNews sont toujours impeccables", ironise Julien Bellver en conclusion.