L'empire Bolloré contre-attaque. Ce mercredi 27 mars 2024, Yann Barthès et plusieurs membres de l'équipe de "Quotidien" ont été auditionnés à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT. Un échange avec les députés qui a été très commenté... sur les antennes des médias du groupe Vivendi. Et les détracteurs de l'animateur de TMC n'y sont pas allés de main morte pour le dézinguer.
La première saillie a eu lieu quasiment en direct de l'audition dans "L'heure des pros" sur CNews. Pascal Praud s'est payé le présentateur qui a perdu ses notes lors de sa présentation : "Le pauvre a perdu ses fiches et il ne savait plus quoi dire. Quelqu'un d'autre lui avait écrit quoi dire. C'est un grand moment de solitude". Une prise de parole faite avec un bandeau à l'écran sur lequel était écrit : "Yann Barthès perdu dans ses notes". "C'est Jeff Panacloc ! Ce garçon qui parle de nous tous les soirs est la marionnette d'un système. On la preuve éclatante. Moi, je n'ai jamais eu de prompteur de ma vie. Peu de choses qui sont écrites quand je prends l'antenne. C'est la base des journalistes !", a poursuivi le visage de CNews. Et de lâcher : "Il ne sait pas écrire ! Il écrit son nom, il fait deux fautes d'orthographe".
Quelques dizaines de minutes plus tard, Pascal Praud est revenu cette fois-ci sur la tenue de Yann Barthès face aux députés : "Il y a un certain respect quand on va devant la représentation nationale. Il a mis son vieux pull. Voilà comment tu te présentes... Tout le monde est en cravate ! Il cherche ses feuilles avec sa polaire...".
A 13h50, c'est du côté d'Europe 1, radio du même groupe que CNews, que des voix ont taclé l'animateur de TMC. "Yann Barthès a commencé en disant que 'Quotidien', c'est zéro dérapage. Forcément, eux, ils ne dérapent jamais. Ils sont la glace. Qui décide de qui dérape ou pas ? En fonction de quoi ? Ca m'a fait rire. C'est une manière de ne pas comprendre", a lancé Charlotte d'Ornellas. "Ils se défendent que le pluralisme est respecté alors qu'ils n'invitent pas des membres du RN", a enchaîné la présentatrice Céline Géraud.
Sans surprise, dans "Touche pas à mon poste" sur C8, Cyril Hanouna ne s'est pas retenu pour cibler son concurrent. A 19h, il s'est également payé sa polaire, en se grimant avec une perruque blanche et des lunettes. Avant de le charger à 20h, en recevant le député RN Thomas Ménagé et la parlementaire Renaissance Fabienne Colboc : "Il a voulu nous mettre que des taquets. C'est la technique Yann Barthès. Vous le connaissez". "Qu'ils ne viennent pas tacler les autres ! Yann Barthès, c'est rien. C'est la marionnette de Laurent Bon, son producteur. Seul, c'est un truc de fou !".
"Yann Barthès, c'est un geek qui fait à manger du quinoa le soir. Je le connais. Yann Barthès, c'est zéro, c'est rien !", a relancé Cyril Hanouna. Et de sortir la mitraillette : "Pour moi, ce n'est pas un animateur. C'est catastrophique. Ca veut tout dire".
Sur CNews, les piliers de la chaîne ont pris le relais en début de soirée. "Qu'est-ce que Yann Barthès sans oreillette ? Laissé à lui-même ? Il est muet ! C'est un homme élégant à l'écran et devant les parlementaires, il se représente à la manière d'un SDF !", a tiré Mathieu Bock-Côté dans "Face à l'info". Et de poursuivre sa diatribe : "C'est un pantin ! Quand il parle par lui-même, il ne dit pas grand chose. (...) C'est une bête peu terrifiante ! Je dis ça en tout respect, je ne fais que décrire la scène".
Pour conclure ces tirs balistiques, Pascal Praud a ouvert (encore) "L'heure des pros 2" sur son meilleur ennemi : "C'est une émission de montage, qui fait dire aux gens l'exact contraire de ce que les gens ont dit. Comme tout est coupé et enregistré, ça donne cette émission factice". "Dans la vie, tu n'as pas de prompteur ! Tu te fais confiance à ce que tu as à dire. C'est invraisemblable d'être un journaliste avec un prompteur ! On les connaît tous. Tout est faux. Tout ce qu'ils pensent. C'est une fausse naïveté. Une fausse gentillesse", a-t-il lancé. Et d'inviter Yann Barthès à faire un débat avec lui "en direct" et pas dans une émission enregistrée. puremedias.com vous propose de visionner plusieurs extraits d'émission.
Qu'en pense le concerné ? Pour entamer le numéro de "Quotidien" hier soir sur TMC, Yann Barthès est revenu sur son audition face aux députés et s'est tourné en dérision sur la scène où il perd ses notes. "Ce n'est pas bien grave. Tellement pas bien grave que j'ai eu mon bandeau sur CNews ! La classe ! Qui a eu cette chance de se lever ce matin pour écrire ce bandeau ?", a-t-il plaisanté. Et de riposter en citant une phrase du présentateur de "L'heure des pros" : "La phrase du jour est 'La base des journalistes, c'est de ne pas écrire'".