L'éditorialiste québécois hors de lui. Hier soir, dans "Face à l'info" sur CNews, Mathieu Bock-Côté s'est élevé contre un article publié hier dans "Le Monde", écrit par Maïa Mazaurette, également chroniqueuse dans "Quotidien" sur TMC. Si le titre était aguicheur - "Comment peut-on être encore hétérosexuel ?" -, la chronique a sobrement abordé les différences entre les systèmes hétérosexuels et homosexuels, en se basant sur diverses études sur la satisfaction sexuelle. Par ailleurs, dans son article, elle a rappelé que "l'orientation ne se décidait pas" et qu'il ne fallait pas non plus se "débarrasser de l'hétérosexualité" : "Ce n'est absolument pas la position que défendent les penseurs dont j'ai cité les essais".
Mais ce billet a provoqué la stupeur dans les rangs de CNews. "Guerre culturelle, guerre politique, guerre ouverte contre l'hétérosexualité. Pourquoi ? Est-elle marginale, cette guerre ?", a demandé Christine Kelly à l'éditorialiste phare de "Face à l'info". "On pourrait dire que c'est un propos marginal, mais on doit se rappeler que c'est un propos marginal qui est consacré par le quotidien pontifical qu'est 'Le Monde'. Il faut garder à l'esprit que le code nous est donné. On est dans un discours de normalisation", a répondu Mathieu Bock-Côté, accompagné d'un bandeau à l'écran : "S'attaquer à l'hétérosexualité, pourquoi ?".
"L'enjeu n'est pas l'homosexualité. Les gens font ce qu'ils veulent de leur vie. L'enjeu, c'est de pathologiser l'hétérosexualité", a-t-il enchaîné, se plaignant que "le méchant aujourd'hui en occident", "le sale petit Satan", était "l'homme blanc hétérosexuel de plus de 50 ans bedonnant". "Madame Mazaurette nous dit qu'il faut pathologiser l'hétérosexualité et trouver une voie de sortie vers l'homosexualité, qui ne devient non plus une orientation comme une autre (...), mais l'émancipation", a balancé la voix d'Europe 1.
Et de conclure : "Aujourd'hui, les petits commissaires politiques sont de retour. Ils veulent nous dire quoi faire, comment faire, avec qui faire l'amour et qui désirer désormais. Non merci, chers amis. Faites ce que vous voulez dans vos lits ! Ne laissez certainement pas madame Mazaurette vous dire quoi faire, avec qui le faire et comment le faire !". "Merci Mathieu ! L'idéologie au coeur de la sexualité... Ne nous laissons pas faire !", a terminé Christine Kelly. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Sur Twitter, ce matin, Maïa Mazaurette a réagi aux propos vindicatifs de Mathieu Bock-Côté. "Sans surprise. Je précise que ma chronique est hyper modérée : si les commentateurs avaient pris cinq minutes pour la lire, ils auraient eu le plus grand mal à trouver de quoi s'énerver", a-t-elle écrit. Et d'ajouter : "Quant au titre : on a le droit de poser des questions. Et je suis moi-même hétéro...".