Recadré par le député. Ce mercredi 27 mars 2024, le président de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT, Quentin Bataillon, a reçu à l'Assemblée nationale les équipes de "Quotidien", le producteur de Bangumi Laurent Bon, l'animateur Yann Barthès, le journaliste Julien Bellver (ex-rédacteur en chef de puremedias.com) et le directeur général adjoint des contenus du groupe TF1 Ara Aprikian. Et très rapidement, de vives tensions ont pris forme au cours de cette audition.
Comme à chaque échange avec les personnes convoquées, les auditionnés se présentent et retracent leur activité au sein de leur entreprise. Après avoir entendu Ara Aprikian, Quentin Bataillon s'est agacé de la longueur des prises de parole : "Nous sommes contraints par le temps et je ne veux pas avoir l'impression de contraindre vos propos. Mais vous êtes cinq. Si on fait cinq fois une présentation de dix minutes de 'Quotidien' avec des mots différents, ça va être compliqué. L'idée est que le nouvel intervenant apporte des éléments nouveaux".
Le président de la commission d'enquête a alors interrogé l'équipe de "Quotidien" sur la manière dont ils choisissaient les images diffusées dans le talk pour répondre à la problématique du pluralisme. Laurent Bon a pris la parole : "Je me permets de m'adresser aux députés du Rassemblement national qui sont en face de nous...". Et d'être coupé par Quentin Bataillon : "Non monsieur ! On ne s'adresse pas spécifiquement à un groupe ou à des députés !".
"Je parle... J'évoque...", a tenté de reprendre le producteur de Bangumi. "Alors, déjà un, c'est moi qui pose les questions, alors j'aimerais bien avoir un moment les réponses. C'est important pour l'avancée des débats et pouvoir donner la parole à monsieur le rapporteur et ensuite aux autres députés", a coupé le député. Et de préciser : "Les réponses sont dans un cadre général à l'ensemble des membres. Vraiment, je tiens à avoir ma réponse ! Je tiens à avancer !".
Laurent Bon s'est tout de même tourné vers les députés du Rassemblement national et a expliqué la manière dont l'émission évoque l'actualité du Rassemblement national. "Non, je suis désolé. On ne va pas lancer un débat... Ce n'est pas du tout ma question... Allez, ce n'est pas grave. On va avancer !", a interrompu Quentin Bataillon, alors que Laurent Bon a essayé de dire "c'est parfaitement la question". En vain puisque son micro n'a pas fonctionné. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.