L'élection de Donald Trump aux États-Unis serait le signe de "la révolte du peuple contre le wokisme et le politiquement correct" ou encore "la fin de la bien-pensance". Depuis les résultats de la présidentielle américaine, c’est en tout cas l'analyse faite par les ténors des médias de Vincent Bolloré, comme Laurence Ferrari, Pascal Praud, ou encore Cyril Hanouna, a souligné Julien Bellver dans sa chronique pour "Quotidien" ce jeudi 7 novembre.
"Les populistes ont-ils gagné sur les bien-pensants ? C’est la conclusion des médias conservateurs aux États-Unis, mais aussi en France", analyse-t-il dans le "19:30 médias". "La victoire de Donald Trump, c’est un peu leur victoire. Les médias dominants ont été vaincus par la réalité du vote, le vote Donald Trump. Et dire qu’ils jubilent serait un euphémisme, ils exultent depuis 48 heures", poursuit-t-il, avant de lancer plusieurs extraits des émissions phares de CNews, Europe 1 et C8.
Parmi ces séquences, dans "TPMP", mercredi, Cyril Hanouna avait utilisé un autre chroniqueur de l’émission de Yann Barthès, Jean-Michel Aphatie, comme l’exemple ultime du "wokisme", dont il espère voir la fin avec le retour du Républicain de l’ultra droite américaine au pouvoir. "Je me suis réjoui ce matin de voir la gueule des wokes" a-t-il admis. "D'ailleurs, est-ce qu'on a la tête de Jean-Michel Aphatie ?" a-t-il lancé, en demandant à la régie de mettre une photo du journaliste de l’émission concurrente derrière lui. "C'était une dure journée pour lui" a-t-il commenté.
En guise de réponse, Julien Bellver a ressorti une archive marquante du talk-show de C8, où Cyril Hanouna critiquait la politique de Donald Trump en 2016, à l’opposé donc de ses récentes déclarations. Dans cette séquence datée du 9 novembre 2016, lors de la première campagne électorale du candidat controversé, l’animateur vedette invitait les "personnes d’origine mexicaine, les femmes, les homosexuels et les étrangers", régulièrement prises pour cibles par Donald Trump, à quitter le plateau de "Touche pas à mon poste". "Cyril Hanouna plus woke que Jean-Michel Aphatie, qui l’eût cru ? C'était en 2016, il y a une éternité, sourit en conclusion Julien Bellver.