Philippe Etchebest ne peut pas toujours faire des miracles. Alors que le chef étoilé et Meilleur Ouvrier de France vient en aide à de nombreux restaurateurs dans l'émission de M6 "Cauchemar en cuisine ", dont un inédit était encore à l'antenne vendredi 26 avril, parfois, malgré son intervention, la fermeture d'un établissement semble inéluctable.
C'est le cas de L'Auberge du centre, restaurant situé à Bon-Encontre, commune d'un peu plus de 6.000 habitants dans le Lot-et-Garonne. Un établissement qui avait ouvert ses portes en octobre 2020, en pleine crise du Covid et qui avait dû fermer quelques jours après seulement, en raison du deuxième confinement. Des débuts difficiles racontés par Olivier Burgaud, le restaurateur, à "Sud-Ouest" : "On ouvrait entre les couvre-feux. On voyait que ça prenait bien dans le village, mais il y a eu l'histoire des passes sanitaires, qui nous a remis un coup. Finalement, on a été obligé de fermer les débuts de semaine, parce que ce n'était pas rentable".
C'est pourquoi, pour venir en aide aux gérants, des clients contactent la production de "Cauchemar en cuisine" en 2022. "Au mois de février, la production nous appelle ; nous avons reçu le chef Philippe Etchebest dans la foulée" explique le patron de L'auberge du centre.
Après le tournage, l'épisode de "Cauchemar en cuisine" consacré à ce restaurant est diffusé sur M6 le 16 juin 2023, puis rediffusé sur la chaîne en février dernier. Un tournage bénéfique puisque les nouvelles recettes proposées à la carte et la nouvelle déco de l'établissement avaient permis d'attirer une nouvelle clientèle. Toutefois ce nouvel élan, grâce à l'émission, ne suffira pas à pérenniser le restaurant. L'été 2023 a été compliqué pour l'établissement et les propriétaires ont décidé de se mettre "en liquidation judiciaire", comme ils l'ont annoncé le 27 mars dernier sur la page Facebook du restaurant.
Aujourd'hui le couple de restaurateurs est plongé dans d'importantes difficultés, financières, mais pas seulement. "La banque a fermé notre compte et n'a plus voulu entendre parler de nous à partir du moment où on a songé au redressement. Nous n'avons plus de carte bancaire, plus de travail et plus de restaurant" ont-ils confié au quotidien régional.