Ce n'était pas tout "pour le moment". Sept ans après avoir quitté l'émission "Secret Story", Morgane Enselme a publié hier une vidéo sur Youtube pour dénoncer les conditions imposées par la production lors de sa participation à la saison 5 de la télé-réalité de TF1 en 2011. La jeune femme avait participé à l'émission avec le secret "Mon père s'appelle Brigitte". Elle a attendu que les clauses de confidentialité de son contrat avec la production Endemol soient terminées pour revenir sur cette expérience qui semble avoir été beaucoup moins rose, selon son témoignage.
Repérée par la production, Morgane Enselme a longuement hésité avant d'accepter de participer au programme de la Une. Elle avait refusé à de nombreuses reprises et avait finalement dit oui pour évoquer à la télévision son père transgenre. L'ex-candidate a confié avoir été prise par les sentiments : "On m'a dit : 'Pense à ton père. C'est important. Je vais te faire une confidence. Nonce Paolini, le président de TF1, t'a adoré, t'es sa candidate préférée'. Moi, jeune, naïve, j'y crois. J'avoue que je me suis sentie intéressante et flattée."
Elle a ensuite raconté ses premiers pas dans l'aventure "Secret Story" et le "changement de visage" de la production avec les candidats. "Ce qu'il se passe à l'intérieur de la maison est certainement l'un des secrets les mieux gardés. En gros, la production cherche à nous pousser à bout, tout le temps", a-t-elle lancé, notant que les participants n'avaient pas le droit aux médicaments, sauf la pilule et la ventoline, et n'avaient pas le droit d'avoir de quoi lire ou écrire. "Au bout d'un mois, j'avais des plaques sur le corps à cause de l'humidité et de la crasse. J'avais des crises d'éternuement parce qu'on avait retiré les antihistaminiques de ma valise. Je devais aller les supplier au confessionnal", a-t-elle avoué.
Concernant l'alcool et les cigarettes, Morgane Enselme a expliqué que la production "s'en servait pour créer des tensions" : "Quand il n'y a plus de cigarettes, les fumeurs sont à cran". Du côté des conditions de vie dans la maison, elles sont dépeintes comme des plus rudes par l'ancienne candidate. La production n'aurait accordé aux participants que trente minutes d'eau chaude par jour. Ils n'auraient pas eu le droit non plus de faire le ménage : "On n'avait pas d'aspirateur. Ils ont peur de louper le bruit de nos micros pendant une minute. Le seul moment où on avait un aspirateur, c'était pendant le 'sexy ménage'. Il fallait qu'on nettoie la maison en tenue de soubrette ou en sous-vêtements."
"On est devenu leurs choses. On n'a pas le droit d'avoir l'heure. On ne sait pas quand on se couche. C'est la production qui éteint les lumières quand on a le droit de dormir. On ne sait pas quand se lever. La production nous réveille avec le compte à rebours pour l'eau chaude", a-t-elle poursuivi, ajoutant : "On ne sait jamais si c'est l'heure de manger ou pas. On n'a plus de repère. On a faim tout le temps". Morgane Enselme a raconté avoir vu "des gens se taper la tête contre les murs", "dormir par terre recroquevillé" ou "commencer à se battre".
Selon elle, la production aurait refusé d'indiquer les heures durant lesquelles ils n'étaient pas filmés : "Ce qui intéresse la production, ce sont les images chocs pour faire de l'audience, c'est-à-dire des larmes, des disputes, des couples et du sexe. C'est pour ça qu'ils nous poussent à bout". Pour tenir, certains candidats ont créé un "marché noir de cigarettes", ont conçu un langage codé et ont construit des cabanes pour discuter sans être vus. puremedias.com vous propose de visionner le témoignage de Morgane Enselme.