Une sortie inattendue. Hier soir, dans "Punchline" sur Europe 1 présenté par Laurence Ferrari, Gaspard Gantzer, ancien chargé de communication de François Hollande, a fait connaître sa désapprobation concernant la réponse acerbe d'Anne Hidalgo à un journaliste dimanche dernier dans "Le grand jury" de LCI et RTL.
Interrogée le 31 octobre par Benjamin Sportouch sur sa position au sujet d'une possible évolution du temps de travail à 32 heures par semaine, la candidate socialiste a rétorqué : "Vos questions sont vraiment débiles ! Vous croyez que c'est comme ça que ça se pose ?". "Mais ça s'est fait comme ça pour les 35h. Lionel Jospin l'avait proposé dans son programme. On a de la mémoire politique. Les 35h avaient été proposées. Est-ce qu'Anne Hidalgo, candidate, proposera les 32h par semaine ? C'est ça la question", a relancé le journaliste. "Je ne proposerai pas les 32h. Je laisserai les organisations syndicales et les entreprises proposer les 32h. Et si, c'est un peu débile. Franchement, si c'était aussi caricatural...", a ajouté Anne Hidalgo.
Lundi, Gaspard Gantzer "n'a pas trouvé" la sortie d'Anne Hidalgo "justifiée" : "Je pense que d'aucune manière on doit insulter des journalistes. On peut être en désaccord avec les journalistes quand ceux-ci expriment des opinions et sont des éditorialistes. En revanche, quand ils posent des questions, on se doit d'y répondre ou de ne pas y répondre complètement quand on n'a pas la réponse". "En tout cas, elle doit respecter la liberté d'information que les journalistes véhiculent", a-t-il lancé.
Selon l'ancien proche de François Hollande, cette réponse virulente à l'égard de Benjamin Sportouch est "une sorte de déstabilisation de la candidate du Parti socialiste". "Elle est plus combative depuis un mois. Elle se bat. Elle fait beaucoup de télé et beaucoup de radio. Elle est beaucoup plus présente. Mais là, visiblement, elle n'a pas aimé la question. Elle devait la mettre dans un coin où elle ne devait pas être très à l'aise", a poursuivi Gaspard Gantzer. Et d'indiquer : "Pourtant, la question était tout à fait légitime. 32h ou 35h, c'est une durée légale. C'est la loi qui fixe cette durée. Ce n'est pas les partenaires sociaux, qui après, eux, peuvent décider de décliner cet accord de branche". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.