Anne Nivat prise à partie. La journaliste participait, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 janvier sur LCI, à un débat intitulé "Paris, nouvelle cible de la propagande !". Dans "Brunet, Hammett & Cie", Eric Brunet et Julie Hammett ont donné la parole à Alla Poedie, Franco-Ukrainienne et consultante en relations internationales afin de comprendre l'état des menaces proférées le 9 janvier, à l'égard de la France, par Vladimir Soloviev. Dans son émission, ce présentateur télé, proche du Kremlin, a évoqué des "frappes préventives" contre Paris. Une déclaration qui a fait suite à la décision d'Emmanuel Macron d'envoyer des blindés en Ukraine.
Après un premier échange tendu avec Yves Thréard, éditorialiste au "Figaro", sur la politique diplomatique de la France vis-à-vis de la Russie, Alla Poedie s'est tournée vers la reporter Anne Nivat, qui tentait d'intervenir pour dire que la corruption existait aussi en Ukraine, Alla Poedie a continué : "Anne, vous aurez votre médaille du Kremlin, ne vous inquiétez pas !". "Pardon ? Pardon ? Non mais Alla, excusez-moi, mais il y a certaines limites", s'est étonnée la reporter, soutenue par l'ensemble des journalistes du plateau.
"Retirez ce que vous avez dit parce que ça va un peu loin", a estimé Julie Hammett, avant de venir au secours d'Anne Nivat. "Anne a un avis objectif sur les choses, de reporter de terrain". "Anne fait un boulot de journaliste très propre. Elle n'aura pas de médaille du Kremlin", a complété Eric Brunet. Face à une Alla Poedie inarrêtable, qui l'accusait d'être "du côté russe", Anne Nivat s'est défendue de prendre quelque parti que ce soit. "Je ne sais pas quoi dire parce que pour moi, être journaliste, c'est justement ne pas prendre parti et c'est pour ça que je fais du reportage. Je ne suis pas une activiste ou une militante, je suis une journaliste. Donc je ne prends pas parti. Je pense que les mots ont dépassé votre pensée". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.