Un reportage du "20 Heures" de TF1 au coeur d'une procédure judiciaire. Le parquet de Grenoble a annoncé mercredi 12 janvier à l'AFP, l'ouverture d'une enquête pour "violation du secret professionnel" après la diffusion par la chaîne de télévision de photographies "susceptibles" d'être issues du dossier d'instruction de l'affaire Maëlys de Araujo. Cette enfant de huit ans avait été enlevée dans la nuit du 26 au 27 août 2017 au Pont-de-Beauvoisin, en Isère, et retrouvée morte en février 2018. Le procès de Nordahl Lelandais, son meurtrier présumé, doit s'ouvrir le 31 janvier prochain.
TF1 "a diffusé hier soir (mardi 11 janvier) dans son journal de 20h des photographies susceptibles de provenir de la procédure d'instruction concernant l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de la jeune Maëlys", indique le procureur général de la Cour d'appel de Grenoble Jacques Dallest dans un communiqué, rappelant que "pour ces faits, Nordahl Lelandais doit comparaître devant la cour d'assises de l'Isère à compter du 31 janvier".
"La communication de ces photographies à un tiers non autorisé étant susceptible de constituer une infraction pénale, le procureur général a demandé ce jour (mercredi 12 janvier) au procureur de la République près le tribunal judiciaire de Grenoble d'ouvrir une enquête du chef de violation du secret professionnel", poursuit-il. Le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant a confirmé de son côté que le parquet avait été saisi et a "ordonné une enquête confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Paris".
Dans ce reportage à retrouver ici, TF1 dévoile "la dernière image de Maëlys vivante" mais aussi "l'une des premières preuves que les enquêteurs ont récoltées contre son meurtrier présumé", Nordahl Lelandais. "Apparaît sur celle-ci, décrit la journaliste, une silhouette de petite taille, habillée en blanc, sur le siège passager de la voiture de Nordahl Lelandais. La fillette semble blottie contre la portière. Ce cliché a été pris à 2h47 du matin par une caméra de surveillance située à 900 mètres de la salle des fêtes où se déroulait le mariage". Des photos prises en septembre 2018 lors d'une reconstitution des faits à laquelle le suspect avait participé ont aussi été diffusées.
Contactée par puremedias.com, TF1 n'a pas souhaité commenter cette décision.