Nicolas Hulot ne sera pas poursuivi. Ce lundi, le parquet de Paris a annoncé que l'enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur visant l'ancien présentateur du magazine "Ushuaïa Nature" a été classée sans suite pour cause de prescription.
Les agissements supposés de l'ancien ministre de la Transition écologique (2017-2018), nommé sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, ont fait l'objet d'une enquête judiciaire, ouverte par la brigade de protection des mineurs (BPM) à partir du 26 novembre 2021, après les révélations du magazine "Envoyé spécial".
Six femmes accusaient, dans cette enquête diffusée sur France 2, Nicolas Hulot de violences sexuelles dans une période s'étalant de 1989 et 2001. L'une d'elles, mineure au moment des faits, avait décrit une tentative de fellation forcée à la sortie d'une émission que Nicolas Hulot présentait sur France Inter. "Cela n'a rien donné. Les versions sont contradictoires sur une histoire vieille de trente ans, sans éléments matériels. On sent bien qu'il y a eu quelque chose, mais c'est impossible à prouver", explique une source proche de l'enquête au "Parisien".
Le 24 novembre 2021, Nicolas Hulot avait devancé, au micro de Bruce Toussaint sur BFMTV, la diffusion de l'enquête de France 2. "Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères", avait-il affirmé. "Je n'ai jamais contraint qui que ce soit", avait-il ajouté, annonçant quitter "définitivement la vie publique". Celui qui avait déjà fait l'objet d'une plainte pour viol en 2008 avait usé de la même stratégie de défense préventive - déjà sur BFMTV mais face à Jean-Jacques Bourdin - en 2018, avant la publication d'une enquête journalistique du magazine "Ebdo".