Méconnaissable depuis le début de "Koh-Lanta : Le combat des héros", Cédric, candidat de "Koh-Lanta Johor" en 2014, a perdu vendredi son duel sur l'île de l'exil face à Raphaële, dans l'épisode 4 diffusé sur TF1. Interrogé par puremedias.com, ce joueur d'échecs, habituellement fin stratège, révèle aujourd'hui ce qui l'a perturbé cette année.
Tu t'es fait remarquer tout au long de l'aventure par des performances très en deçà de ce qu'on avait pu découvrir en 2014. Tu semblais avoir l'esprit ailleurs... Comment expliques-tu cette différence flagrante entre les deux saisons ?
Je me suis préparé, j'ai pris du poids exprès. Physiquement, j'étais là et j'avais plein de stratégies en tête, mais juste avant de commencer l'aventure, j'ai appris que mon père était malade, qu'il devait se faire opérer. Je suis donc parti avec ça en tête, en me disant que j'en avais vu d'autres et que ça allait aller, mais non. Etre très loin, ne pas avoir de nouvelles, c'est compliqué. Je ne suis pas arrivé à me mettre dans le jeu, ni à mettre en place aucune des stratégies que je voulais. Je n'ai pris aucune décision sur les votes, je ne me suis pas imposé dans l'équipe. Je ne pensais pas que je serais aussi touché que ça. Quand je regarde l'émission, c'est flagrant. Mon père s'en est voulu en regardant "Koh-Lanta" mais je lui ai dit que ce n'était pas grave.
Est-que c'est la production qui a décidé de ne pas aborder le problème à l'antenne ou est-ce-que c'est toi qui a voulu rester discret ?
C'est moi qui ai décidé de ne pas en parler. La production n'intervient pas là-dedans. Une fois qu'on est sur l'île, il n'y a rien de scénarisé, ils nous laissent faire. Je n'ai pas voulu être dans le pathos. D'autres l'ont fait, chacun réagit comme il veut. Il était hors de question qu'on me prenne en pitié et qu'on me donne des circonstances atténuantes. Et quand j'arrive et que je vois les candidats, je me dis 'whoaw' ! Il y a Alban et Jérémy, deux mecs que je connais, deux potes. Je me dis que si je peux me retrouver avec un des deux dans l'équipe, ça peut être cool parce qu'au moins, je pourrais en parler avec eux. Alban, notamment, connaît ma famille. Et au final, je ne me retrouve ni avec l'un, ni avec l'autre : les deux finissent de l'autre côté. Même chose pour Tiffany. Pas de chance.
"Notre équipe était trop gentille"
Te sens-tu responsable de la spirale de la défaite dans laquelle se sont enfoncés les jaunes ?
Je pense qu'on est tous responsables parce qu'on a une équipe qui était trop gentille et qui mettait trop la responsabilité sur une personne. Je n'ai quasiment connu que des victoires dans mon édition précédente, mais c'est aussi parce que j'étais un fer de lance. Sur l'épreuve des pierres, Dylan fait une connerie, mais personne ne ramène sa pierre au bout. Sur l'épreuve du bambou, moi je tombe, mais Olivier tombe aussi. Il n'avance pas. C'est une question de cohésion d'équipe.
Ton équipe manquait-elle d'un leader ?
Oui. C'est la place que j'aurais dû prendre et que je n'ai pas prise parce que je n'y étais pas. Sur le jeu des aveugles, j'ai proposé de faire le guide parce que je connaissais bien l'épreuve pour l'avoir faite sur mon précédent "Koh-Lanta" et que ça avait très bien marché. Au final, on m'a dit qu'il valait mieux que ce soit Clémentine. Je ne me suis pas affirmé sur les jeux donc j'ai une part de responsabilité dans les défaites.
"Faire le feu m'a mis un coup de fouet"
Paradoxalement, tu as semblé reboosté par ton élimination et ton envoi sur l'île de l'exil.
Oui, j'essaie de me rebooster et en plus j'arrive à faire le feu. J'ai titillé le record de Marc (vainqueur de "Koh-Lanta Johor" en 2015) : il l'a fait en deux minutes, moi en trois. C'est une fierté de faire le feu, c'est ce qui me manquait dans mon CV de "Koh-Lanta", ça m'a mis un coup de fouet. Avant de connaître l'épreuve qui nous attendait avec Raphaële, je lui ai dit : "Ta seule chance, c'est que ce soit un jeu d''équilibre", parce que c'est le pire truc pour moi. Et quand on arrive et qu'on voit cette petite poutre et qu'il faut être en équilibre, là je fais un signe en rigolant à Raphaële en disant que ça va être compliqué. Je me suis donné à 100%, mais Raphaële est très forte en équilibre et elle a obtenu une très belle victoire.
Si tu avais remporté tous tes duels et que tu étais revenu dans l'aventure après la réunification, aurais-tu été différent ?
La différence, c'est que j'aurais retrouvé des personnes que je connais, dont Alban. J'aurais parlé avec lui, ça m'aurait fait un bien fou et derrière ça aurait été sacrément intéressant.
Quel est ton meilleur souvenir de l'aventure ?
Le feu, mais aussi la rencontre avec Dylan et les discussions qu'on a eues sur les stratégies, sur le collier... C'est un mec que j'ai appris à connaître et je suis très content de l'avoir rencontré.
As-tu relevé son côté stratégique, qui ressort beaucoup dans l'émission ?
Il n'y a aucune surprise dans les images que je vois parce qu'on parlait de tout. Quand j'ai compris que j'allais sortir parce que je n'avais pas trouvé le collier, je lui ai dit : "Fous le bordel !" et je lui ai conseillé de ne plus parler de moi pour éviter qu'il soit catalogué.
"Je me suis plusieurs fois demandé si j'avais bien fait de partir"
Ton pire souvenir ?
La prise de bec avec Pascal qui m'a dit que je ne méritais pas d'être là, que j'étais inférieur aux autres. Ça a été dur, j'avais vraiment la colère.
Qui aimerais-tu voir parvenir au bout de l'aventure ?
J'aimerais bien voir Jérémy, Alban, Candice, Clémentine et Dylan.
Es-tu tenté par un nouveau "Koh-Lanta" où tu serais cette fois en possession de toutes tes capacités ?
C'est la grande question. Je me suis plusieurs fois demandé si j'avais bien fait de partir. Je me dis que j'aurais peut-être dû attendre une autre édition pour arriver l'esprit libre et vraiment montrer ce que j'ai dans le ventre, comme je l'avais fait la première fois. Surtout que j'avais des stratégies phénoménales en tête ! Mais pourquoi pas une nouvelle édition, on verra.