Daniel Picouly en colère contre son employeur. L'écrivain et animateur est en effet très remonté contre la direction de France Télévisions à laquelle il reproche la suppression des émissions culturelles, notamment "Des Mots de minuit" ou "Taratata". L'ancien présentateur du magazine "Café Picouly", qui officie désormais sur France Ô, s'est ouvertement interrogé sur la politique en matière de programmes de son groupe.
Hier matin, sur Europe 1, Daniel Picouly a en effet estimé que la culture à France Télévisions "était poussée dans un grand précipice". "On a l'impression que les émissions sont poussées de plus en plus loin (dans la grille, ndlr) et qu'elles finissent par sombrer sans que personne ne s'en aperçoive. C'est une sorte de stratégie qui a été utilisée pour Taratata et Les mots de minuit. (...) C'est une erreur de les avoir supprimées de cette manière-là !", s'est agacé l'animateur au micro de Benjamin Petrover.
"Aujourd'hui, il manque une réflexion sur les programmes du service public. On veut quoi du service public ? Qu'il soit le challenger des chaînes privées ? On est mort ! (...) Qui peut me dire quelle est la mission du service public ? Je ne vois pas quelle est la politique du service public à l'égard de la culture. Et je ne vois pas quelle est sa politique télévisuelle en général, donc ça m'embête !", s'est interrogé Daniel Picouly qui comprend cependant que le gouvernement ait demandé à l'entreprise public un retour à l'équilibre budgétaire.
"Aujourd'hui, on nous demande de faire de l'audience mais si j'ai les même contingences que le privé alors pourquoi y a-t-il un service public ? (...) S'il n'y a pas de publicité, c'est que normalement on n'est pas régi par l'audience... Il est bien évident qu'on ne mettra jamais 1 million de personnes devant une émission littéraire. S'en remettre aux chiffres veut dire qu'on n'a pas de stratégie globale", a-t-il déclaré en déplorant travailler "sur une chaîne que l'on ne connait même pas".