Droit dans les "Valseuses". Jamel Debbouze était l'invité hier soir de Claire Chazal dans le JT de TF1 et à la demande de la présentatrice, il est revenu sur le cas Gérard Depardieu, dont l'exil fiscal fait couler beaucoup d'encre depuis la semaine dernière. Visiblement compréhensif, l'acteur de la célèbre série "H" a tout de même tenu à égratigner Gérard Depardieu, que Jean-Marc Ayraut a qualifié de "minable". Morceaux choisis.
"Je dis qu'il ne faut pas énerver Obélix", a commenté l'humoriste. "Il peut faire ce qu'il veut, de toute manière. Et puis c'est pas très cool de le voir un peu bousculé. Cette insulte, je comprends qu'il l'ait mal prise..." Compréhensif, il en invoque ensuite à la liberté de l'acteur et évoque le déchaînement médiatique qui entoure l'événement : "Gérard fait ce qu'il veut : il est libre, il l'a toujours été et je ne comprends pas la polémique qu'il y a autour de cette affaire. Elle prend trop de place".
A la fin de son interview, au cours de laquelle le comédien a également assuré la promotion de son nouveau spectacle, Jamel Debbouze a interpellé brutalement l'acteur des "Valseuses" : "Gérard, rentre ! Qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent avec tout ce cholestérol, en Belgique ? C'est ridicule !" Puis, tendrement, "Tu vas vite nous manquer, Gérard. Ca c'est sûr".
Visiblement affable avec le cas Gérard Depardieu, Jamel est pourtant catégorique sur la question de l'exil fiscal... mais s'embrouille un peu. Lorsque Claire Chazal lui demande si lui serait parti, Jamel, visiblement amusé qu'elle puisse seulement se poser la question, répond "Ah non ! (...) On a tellement galéré pour arriver en France qu'on partira jamais, Claire". Puis l'humoriste s'emmêle les pinceaux, affirmant "il en restera trois, moi, Omar Sy, et...", s'interrompt-il en suspens, désignant du doigt l'hypothétique troisième à rester en France, hors champ.
La présentatrice du JT reprend, lui faisant remarquer à juste titre qu'"Omar Sy est un petit peu à Los Angeles, maintenant". Et le créateur du Jamel Comedy Club de préciser que "ce n'est pas pour des raisons fiscales qu'il s'est évadé. Il fallait qu'il prenne un peu de recul sur ce qui lui arrivait. Mais nous on est très clairs, là-dessus : on est solidaires. C'est des choses qu'on a apprises dans notre quartier. Aujourd'hui en France ça va pas très bien, on se serre les coudes."
L'humoriste avait déjà qualifié de "bon pour nos affaires" la guerre de succession de l'UMP. Parions que le sujet de Gérard Depardieu pourra aussi donner de la matière à nombre d'humoristes de l'Hexagone.