Le nouveau "Bachelor", c'est lui. À 60 ans, Landry, a été choisi par M6 pour devenir le nouveau "gentlemen célibataire" de la chaîne. Après 19 ans d'absence sur la Six, le format de dating qui a vu passer Karine Ferri ou encore Sandra Lou, est de retour dans une version modernisée. Le héros et ses 20 "Bachelorettes" ont désormais la fleur de l'âge.
À deux ans de la retraite, Landry, consultant indépendant devenu veuf à l'âge de 41 ans après la disparition de son épouse, part donc à la recherche du "deuxième amour de sa vie". Pour puremedias, ce père de trois enfants a accepté de se livrer sur cette nouvelle page de sa vie et sur l'exposition médiatique à venir.
Propos recueillis par Benjamin Rabier
puremédias : Comment se retrouve-t-on héros du "Bachelor" à 60 ans ?
Landry : Par un simple texto. Il y a quelques mois, j'ai reçu un SMS de la direction du casting de la société Warner. Je ne savais pas du tout que c'était pour 'Le Bachelor'. Progressivement, vers la fin des castings, ils m'ont prévenu que c'était pour cette émission. Je n'avais jamais regardé l'émission, ni sa version américaine. En me lançant dans cette expérience, je voulais être le plus neutre possible par rapport à ça. La Warner m'a juste montré quelques images avant le début du tournage mais je ne connaissais pas du tout cette émission.
Pourquoi à 60 ans avoir besoin d'une émission de télévision pour rencontrer l'amour ?
Aujourd'hui, l'amour c'est assez compliqué. On a l'impression qu'on se rencontre puis on se jette... Les applications de rencontres, j'ai essayé mais c'est compliqué pour moi. Je me suis lancé dans cette expérience car ce n'est pas donné à tout le monde de vivre cela. Encore moins à 60 ans. En participant à cette émission, j'avais le même leitmotiv que ces 20 femmes : montrer qu'après 60 ans la vie n'est pas terminée, l'amour existe encore.
Comment ont réagi vos trois enfants lorsque vous leur avez révélé votre participation ?
J'ai pensé à moi. Quand mon épouse, leur mère, est décédée, je n'avais que 41 ans. Nous venions de lancer notre entreprise. Ma fille avait 2 ans, mon cadet 7 et mon grand 13 ans. Ça m'a demandé beaucoup d'énergie de gérer ma vie professionnelle et ma vie familiale. J'ai bien ramé. Aujourd'hui, j'ai pensé à moi car mes enfants ont 31 ans, 25 ans et 20 ans, ils font leur vie même si la plus jeune vit encore à la maison.
Vous avez demandé conseil autour de vous avant d'accepter ?
Non, j'en ai très peu parlé autour de moi. Je n'en ai parlé qu'à une petite dizaine de personnes dans ma famille : mes enfants, ma soeur, mon frère et 2/3 amis. Un de mes proches m'a dit "Fais attention au niveau des médias. Ce n'est pas évident ce monde". Il n'avait pas tort, c'est un milieu particulier quand on ne vient pas de ce monde-là comme moi. Mais en général, la plupart de mes proches m'ont dit de vivre l'expérience jusqu'au bout. Je l'ai vécu et elle était très belle.
"Je ne fais pas de mannequinat, j'ai 30 amis sur Instagram"
Qu'est-ce qui a pu vous faire hésiter ?
C'est surtout l'après qui m'interrogeait. L'émission, je l'ai très bien vécue. J'ai trouvé ça super à vivre, les filles étaient extraordinaires, il y avait une vraie solidarité entre elles... Ce qui peut faire peur c'est maintenant, la diffusion sur M6. Je ne suis pas du tout habitué à ça, je ne connais pas les médias, je ne fais pas de mannequinat. J'ai 30 amis sur Instagram.
Qu'est-ce qui vous fait peur ?
Je ne sais pas vraiment ce qui me fait peur. C'est par rapport à moi, aux gens, ce qu'ils vont en penser. Je ne connais pas les médias, je ne sais pas comment ça se passe donc je ne sais pas comment ça va être perçu. J'ai été bienveillant, les filles aussi, l'émission va être vue mais je ne sais pas comment elle va être appréhendée. Ça va dépendre de vous, les médias.
Est-ce que vous avez reçu une aide de la production justement pour appréhender cette diffusion à une heure de grande écoute ?
Je suis suivi avec la Warner au niveau de la communication. Après, nous avions un psychologue avant, pendant et après l'émission.
Comment avez-vous vécu les premières heures de tournage ?
Au début, ce n'est pas simple de se mettre en scène comme ça. Plus l'expérience a avancé, plus ça a été. Mais c'est vrai qu'au début ça a été assez compliqué car il faut se mettre dedans et on n'est pas habitué à tout ça. Finalement, j'ai décidé de jouer le jeu. Les Bachelorettes aussi. Au bout d'un moment, on ne voit plus les caméras. La sincérité prend le dessus, on ne peut pas jouer.
Certaines Bachelorettes ont fait preuve d'une certaine originalité pour vous surprendre lors de leur arrivée dans la villa (arrivée à cheval, à moto, etc...). Qu'avez-vous pensé à ce moment-là ?
J'ai trouvé ça magique. Vraiment j'ai trouvé ça super. C'était les premières heures de tournage. Je ne connaissais pas du tout ce monde des caméramans, de l'éclairage des micros... Mais j'ai pris énormément de plaisir. J'étais dans quelque chose d'assez incroyable, je l'ai vécu pleinement.
"Je me suis mis en péril dans l'émission"
C'est une expérience mais aussi une émission de télévision. Comment avez-vous les cérémonies d'élimination ?
C'était super difficile à vivre. Quand je donne mes premières roses je les connais à peine, on vient juste de passer quelques heures ensemble. Ça passe vraiment très vite puis progressivement on s'attache à des personnes donc les choix sont de plus en plus difficiles. Jusqu'au choix final ou le coeur balance car on ne veut pas se tromper. Ce n'est jamais simple surtout que les filles peuvent aussi refuser la rose. Ça marche dans les deux sens. Vous aurez la surprise dans l'émission mais je me suis également mis en péril par rapport à ça. Il y a beaucoup d'émotions car il y avait vraiment des personnes sincères qui m'ont réellement touchées.